Louis Do de Lencquesaing

Probablement les Bahamas

Martin Crimp / Louis-Do de Lencquesaing

Archive 2006
Théâtre Ouvert
7 – 11 novembrenov.
Probablement les Bahamas
Création
Une pièce radiophonique de Martin Crimp
Traduction, Danielle Merahi
Un enregistrement public mis en scène par Louis-Do de Lencquesaing
Bruiteuse, Sophie Bissantz
Lumière, Gilles Gentner

Avec Aurélia Alcaïs, Claude Duneton, Marilu Marini

Coproduction Zoé & Cie, France Culture, Festival d’Automne à Paris
En coréalisation avec Théâtre Ouvert

Cette pièce a fait l’objet d’une lecture publique dans le cadre des Rencontres à la Maison du Comédien – Maria Casarès, (Alloue, Charente)
Cette création sera engistrée et diffusée par France Culture

Le texte est publié aux Éditions de l’Arche
Un couple d’age mûr s’adresse à quelqu’un, à quelqu’un qu’on ne voit jamais. Il lui parle, s’interrompt parfois, pour se parler directement, ou pour ne pas s’entendre. Il est question de mémoire, de leur fils et de leur belle-fille, de racisme ordinaire, de voyages et de projets. Il y a une sorte de baby-sitter hollandaise qui apparaît, sortant de sa douche. Il y a un téléphone qui sonne, c’est toujours pour elle. Il y a une photo d’elle et du fils avec des tulipes, une histoire cachée… qui se découvre…
Il y a la langue de Martin Crimp, son humour sauvage, sa façon de tourner autour du sujet sans jamais nous enfermer.
C’est sa première pièce, une pièce radiophonique que je voudrais commencer comme un enregistrement, dans un studio, avec bruiteur, micros, fausse porte, bac à gravier, tout l’attirail technique, pour progressivement approcher le réel, la représentation, le théâtre.
Les micros montent, disparaissent, les accessoires prennent un autre sens. Un dispositif qui permet toute licence, qui offre au jeu des possibles, à la représentation, la légèreté nécessaire pour incarner une écriture qui effleure plus qu’elle ne souligne, et qui pourtant fait mouche.
Et à la fin, nous y sommes, chez ce couple, ce couple ordinaire, qui se parle sans s’entendre, qui s’entend sans s’écouter, et qui est sauvé par la tendresse…

Louis Do de Lencquesaing