Caden Manson
Dead Set #2
Caden Manson / Big Art Group
Dead Set #2
Big Art Group
Création française
Mise en scène et installation vidéo Caden Manson
Dramaturgie, son, Jemma Nelson
Vidéo, Caden Manson, Rob Roth et Charles Carcopino
Lumière, William Cusick
Costumes, Kim Gill
Adaptation française, Denise Luccioni
Avec Valerie Bernatet, Rebecca Sumner Burgos, David Commander, Assaf Hochman, Mikeah Ernest Jennings, Petr Kruselnicky, Silvana Suarez Cedeño
Production Big Art Group et Diane White
Coproduction Hebbel Am Ufer / Berlin, Le Studio/Maison des Arts Créteil, The Wexner Center for the Arts / Colombus, Künstlerhaus Mousonturm / Francfort, The Kitchen / New-York, Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de la Florence Gould Foundation, du Henphil Pillsbury Fund of The Minneapolis Foundation & King’s Fountain, de l’Onda et Étant donnés :
The French-American Fund for the Performing Arts
Dans cette nouvelle création, Caden Manson et le Big Art Group poursuivent une remise en question des prolongements et asservissements technologiques de l’humain pris dans le faisceau d’une information toujours plus complexe, toujours plus codée, toujours plus violente.
L’usage qu’ils font sur scène de la technique, sample d’images et de sons live, vidéo-greffe et performance théâtrale, vise toujours à une démystification des moyens utilisés, à une dénonciation en temps réel des manipulations que cette technique rend possible – et qui nous est pourtant aujourd’hui consubstantielle. Qu’il s’agisse de la publicité, des archétypes des séries télévisées, de la consommation ou de l’usage de la violence à l’écran, leur travail contribue au dévoilement lucide, critique et « incendiaire », du « monde de la communication ».
Ils s’attacheront ici plus particulièrement aux images de guerre et de combats, à ce vieux matériel d’images et d’armes périmées mais coûteuses que véhiculent les écrans et qu’ils entendent détourner et recycler à leur profit – « l’image manipulée, la voix amplifiée, la séquence trafiquée au montage ».
« Nous n’avons pas fini de nous intéresser à la technologie : sans elle, impossible aujourd’hui de créer de l’art ou même du sens, tant elle est intégrée à notre univers social et à notre propre corps.
Il ne s’agit pas seulement de lumière ou de projections sur vidéo : nos propres conceptions et perceptions du monde sont mêlées aux informations que nous recevons via les canaux de nos propres choix. Quelle sorte de monstres sommes-nous donc qui pouvons parler avec tant de visages et baiser par autant d’orifices ?
Cette monstruosité, nous aimerions au moins la racheter ; nous croyons en la possibilité de reconstruire ce cyborg que nous sommes devenus pour lui assigner de nouveaux desseins : et si nous fondions notre propre Bataillon Sacré pour former la première vague expéditionnaire du nouveau désir ? Nous sommes des non-soldats, toujours fléchissants, nous ne lutterons que pour être plus proches et unis, pour devenir des machines molles. »