Salvatore Sciarrino / Jérôme Combier / Hans Thomalla
wild.thing / Estran, poussière grise sans nuage...
Salvatore Sciarrino / Jérôme Combier / Hans Thomalla
Archive 2005
Musique
Hans Thomalla
wild.thing pour piano amplifié et deux percussions (2003/2004)
Création française
Jérôme Combier
Estran, poussière grise sans nuage pour ensemble (2005)
Création, commande du Festival d’Automne à Paris
Salvatore Sciarrino
Quaderno di strada (2004), douze chants et un proverbe pour baryton et instruments
Création française
Otto Katzameier, baryton
Ensemble Recherche
Direction, Peter Rundel
En collaboration avec l’Opéra National de Paris
Avec le concours de la Fondation de France et de la Sacem
wild.thing pour piano amplifié et deux percussions (2003/2004)
Création française
Jérôme Combier
Estran, poussière grise sans nuage pour ensemble (2005)
Création, commande du Festival d’Automne à Paris
Salvatore Sciarrino
Quaderno di strada (2004), douze chants et un proverbe pour baryton et instruments
Création française
Otto Katzameier, baryton
Ensemble Recherche
Direction, Peter Rundel
En collaboration avec l’Opéra National de Paris
Avec le concours de la Fondation de France et de la Sacem
Le second concert réunissant Salvatore Sciarrino, Jérôme Combier et Hans Thomalla s’ouvre avec une œuvre de ce dernier achevée en 2004 : wild.thing, pour piano amplifié et deux percussions, qui s’inspire de la partie de batterie du morceau éponyme de Jimi Hendrix pour organiser un ballet de figures musicales aspirant à la libération du matériau sonore, gommant tout référent, toute notion de provenance. Estran, poussière grise sans nuage, commande du Festival d’Automne, voit Jérôme Combier, quant à lui, poursuivre parmi les timbres de l’orchestre son périple synesthésique de musicien poète. Un périple qui se clôt tout naturellement sur l’ample Quaderno di strada [Carnet de route] de Salvatore Sciarrino.
Marquant un nouvel accomplissement dans le parcours cosmopolite et hors du commun de ce musicien dont l’inspiration semble intarissable, cette composition est emblématique d’une œuvre duale, reposant à la fois sur une grande érudition – un bagage d’honnête homme, aventurier de la culture, dont témoignent aussi bien l’abondance des citations qui l’émaillent que l’importance des travaux de transcription – et sur une volonté d’épure, de retour aux origines, illustrée par des références récurrentes au langage des animaux, à la psychoacoustique ou à la musicothérapie. Sous-titré Douze chants et un proverbe, ce journal de bord pour baryton et ensemble instrumental se vit ainsi comme un périple aux confins du silence. « On peut avoir tort de croire que la métaphore du voyage nous suit partout ; c’est plutôt nous qui serions son ombre », déclare le musicien. Ainsi ce journal dans l’ombre du voyage, parsemé de mots et de signes, de fragments glanés par Sciarrino aussi bien sur les murs constellés de graffitis que dans les livres (Brecht, Rilke, Kavafis), peut se vivre comme une tentative de reconstituer ou de suggérer des totalités perdues : une rêverie, joignant le geste à la parole, sur l’en-deçà de ce commencement où était le verbe.
Marquant un nouvel accomplissement dans le parcours cosmopolite et hors du commun de ce musicien dont l’inspiration semble intarissable, cette composition est emblématique d’une œuvre duale, reposant à la fois sur une grande érudition – un bagage d’honnête homme, aventurier de la culture, dont témoignent aussi bien l’abondance des citations qui l’émaillent que l’importance des travaux de transcription – et sur une volonté d’épure, de retour aux origines, illustrée par des références récurrentes au langage des animaux, à la psychoacoustique ou à la musicothérapie. Sous-titré Douze chants et un proverbe, ce journal de bord pour baryton et ensemble instrumental se vit ainsi comme un périple aux confins du silence. « On peut avoir tort de croire que la métaphore du voyage nous suit partout ; c’est plutôt nous qui serions son ombre », déclare le musicien. Ainsi ce journal dans l’ombre du voyage, parsemé de mots et de signes, de fragments glanés par Sciarrino aussi bien sur les murs constellés de graffitis que dans les livres (Brecht, Rilke, Kavafis), peut se vivre comme une tentative de reconstituer ou de suggérer des totalités perdues : une rêverie, joignant le geste à la parole, sur l’en-deçà de ce commencement où était le verbe.