Matthias Langhoff

Quartett

Matthias Langhoff

Archive 2005
Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique
26 – 29 octobreoct.
1/5

Quartett - (Quatuor) d’après Laclos de Heiner Müller
Traduction, Jean Jourdheuil et Béatrice Perregaux
Mise en scène, décor, films, Matthias Langhoff
Lumière, construction, Yves Bernard
Peinture, Catherine Rankl
Avec Muriel Mayette et François Chattot
Production déléguée, Compagnie Rumpelpumpel
Coproduction, Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E / Espace Malraux - Chambéry
Maison des Arts -Thonon les Bains, Théâtre de la Croix Rousse - Lyon
Avec l’aide du Ministère de la Culture et de la Communication 
Avec la collaboration du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique
Rencontre samedi 29 octobre à 17h :
- A l’occasion de la parution de "Matthias Langhoff" par Odette Aslan chez Actes Sud – Papiers, en coédition avec le CNSAD, une rencontre aura lieu sur le thème : Existe-t-il une esthétique de la résistance? Théâtre et politique.
Avec Odette Aslan, Matthias Langhoff, Béatrice Picon-Vallin, Jean-François Sivadier et François Chattot,
Animée par Jean-Pierre Léonardini, critique dramatique, journaliste.
Réservation du lundi au vendredi de 10h à 18h
au : 01 53 24 90 16

Le Quartett de Müller vaut la peine d’être redécouvert, il est sauvage, jeune et destructeur, cruellement comique et extrêmement troublant. Il s’inscrit en tous points dans la suite de Mademoiselle Julie : deux textes qui mettent à plat sans pudeur la structure des relations entre les sexes et qui tendent à détruire les illusions.
Les personnages de Müller, comme ceux de Strindberg, sont fragmentaires, ou plutôt, comme le dit Strindberg, composés de divers lambeaux.
Leur intimité : leur amour et leur vie sexuelle s’élargit en guerre civile, en champ de bataille.
Les deux pièces mettent en jeu un théâtre de regards, de mots, de contacts. Le drame se projette sur la peau des partenaires. Le désir détermine les règles du jeu. Madame de Merteuil et Valmont sont des combattants, comme Mademoiselle Julie et son domestique Jean.
Et il s’agit de pouvoir en amour. […] Ce texte a en lui quelque chose d’irrémédiablement méchant, comme toute vérité. Il casse le jouet des autres. Il émane de lui des pulsions négatives qui sont nécessaires. Elles aident le théâtre à revenir à sa place politique.
« On cherche la faille dans le déroulement, l’autre dans le retour de son semblable,
le bégaiement dans le silence du texte, le trou dans l’éternité,
la faute peut être libératrice. » (Heiner Müller)