Mathilde Monnier

La Place du singe

Mathilde Monnier

Archive 2005
La Colline – théâtre national
9 novembrenov. – 8 décembredéc.
1/2

Une création de et avec Mathilde Monnier et Christine Angot
Avec la scénographe Annie Tolleter
Lumière, Éric Wurtz
Réalisation sonore, Olivier Renouf
Regard, Rita Quaglia
Coproduction Festival Montpellier Danse 2005
Théâtre Garonne / Toulouse, Scène Nationale de Cavaillon
Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon
Accueil du Théâtre National de la Colline et du Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de la Fondation Beaumarchais – SACD
Le Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon est subventionné par le Ministère de la culture et de la communication, la Direction Régionale des Affaires Culturelles Languedoc-Roussillon, la ville de Montpellier, Montpellier agglomération, le Conseil régional Languedoc-Roussillon, le Conseil général de l’Hérault

Tournée : Givors 9 décembre, Théâtre de Cavaillon,
12 et 13 janvier, Théâtre des Salins
Martigues 1 avril 2006

Huit ans après arrêtez, arrêtons, arrête, Mathilde Monnier retrouve l’écrivain Christine Angot mais cette fois les deux artistes sont elles mêmes sur le plateau. Elles s’expriment dans un duo où chacune va prendre la parole, par la danse, par le texte. L’enjeu, c’est de faire l’expérience de ce qu’on peut avoir à dire ensemble sur scène.
« Qu’est-ce que la bourgeoisie ?
Qu’est-ce que le bonheur ?
Est-ce que je suis bourgeoise, est-ce que je suis heureuse ?
Y a-t-il des critères ?
Est-ce que je les connais ?
Comment je les connais ? Qui me les a enseignés ?
Mathilde Monnier est née dans une famille bourgeoise d’industriels alsaciens de Mulhouse. Dans laquelle elle ne s’est jamais sentie bien. On ne se sent donc pas bien dans la bourgeoisie ? Pourtant c’est notre modèle à tous, pourquoi ? Et moi, quelles sont mes racines sociales ? Quelles sont nos racines sociales, et aspirations, bourgeoises, et surtout est-ce que nous y comprenons quelque chose ? Quel est mon rapport à la bourgeoisie, à quel degré j’en viens ? Par rapport à la bourgeoisie, quel est notre mélange de fascination, de fierté et de détestation ? Et surtout, qu’est-ce que nous comprenons aux codes bourgeois ? A la souffrance bourgeoise, à la disparition ? A : se contenir ? Puisque le bourgeois c’est celui qui accepte tout pour se fondre dans sa classe. Tout. Comment n’étouffe-t-il pas ? Parce qu’il aménage des bouffées d’oxygène à l’intérieur de son système où il satisfait certains de ses désirs personnels ou pulsions. Et l’art, et le théâtre, c’est quoi pour lui ? Une bouffée d’oxygène ? Ou une bouffée anxiogène qui lui rappelle qu’il possède tout sur terre sauf le plateau peut-être, et la littérature ? A voir… Un mélange. Car sans la bourgeoisie nous ne sommes rien. Si la bourgeoisie n’adoube pas l’artiste, il n’existera pas. C’est lui l’ami-ennemi à combattre-séduire.»
Christine Angot