Lee Breuer

Mabou Mines Dollhouse

Lee Breuer

Archive 2005
Théâtre
1/3

D’après Maison de poupée d’Henrik Ibsen (1879), avec des extraits des Guerriers à Helgeland (1857)

Adaptation et mise en scène, Lee Breuer, Maude Mitchell
Musique originale et adaptation, Edward Grieg, Eve Beglarian, interprétée par Lisa Moore
Dramaturgie, Maude Mitchell
Chorégraphie, Martha Clarke, Eamonn Farrell, Erik Liberman
Décors, Narelle Sissons
Costumes, Meganne George
Lumière, Mary Louise Geiger
Marionnettes, Jane Catherine Shaw
Son, Edward Cosla

Avec Maude Mitchell, Mark Povinelli, Kristopher Medina, Honora Fergusson Ricardo Gil, Margaret Lancaster, Lisa Moore
Surtitres, Denise Luccioni (traduction) et Patrick Lecoq (régie)
Production Compagnie Mabou Mines (Lisa Harris)

Accueil du Théâtre National de la Colline et du Festival d’Automne à Paris

Avec le soutien de la Fondation Florence Gould, de l’Onda et de Guy de Wouters

Mabou Mines Dollhouse a été créé au St. Ann’s Warehouse de Brooklyn (NY) en novembre 2003
et récompensé par le « Village Voice OBIE Award 2004 », décerné à Lee Breuer pour la mise en scène
et à Maude Mitchell pour son interprétation de Nora.

Tournée : TNP/ Lyon 5 au 9 octobre, TNS/Strasbourg 12 au 22 octobre

Nora, femme-enfant à laquelle Robert Helmer, son mari, aujourd’hui directeur d’une grande compagnie financière, n’a jamais demandé de réfléchir, a contracté, dans les premières années de son mariage, une dette secrète faussement signée du nom de son père. Au moment où débute la pièce, le prêteur, qui occupe une modeste fonction dans la compagnie d’Helmer, va recevoir son congé… Cette signature, péché moral aux yeux d’un homme incarnant les valeurs d’une société d’hommes et l’impossibilité pour Nora de trouver une place face à cette autorité qu’elle accepte sans la comprendre, la conduiront à fuir soudainement ses enfants et le domicile conjugal.
Dans la mise en scène et l’adaptation de Maison de Poupée réalisée par Lee Breuer, le dépérissement de Nora, qui s’éteint « à force d’être seulement cajolée et considérée comme un jouet dans la famille », est traité au plus petit pied de la lettre. Sur le plateau, entourée d’acteurs lilliputiens, Nora, du plus haut de son regard de femme et de poupée, subit les assauts ridicules de la petite société des hommes.
Un contraste d’une violence extrême qui dénonce cette machination où chacun se trouve pris : ne peuvent vivre dans cette maison-jouet que des femmes acceptant d’être des poupées pour permettre à leurs maris de se croire grands.
« Rien ici n’est réel si ce n’est la souffrance. Torvald tout comme Nora sont piégés par une langue qui induit des rapports sexistes, nourris de l’illusion d’un pouvoir mâle. L’un et l’autre en paieront le prix : la mort de l’amour. »