Simon Mc Burney
The Elephant Vanishes
L'éléphant s'évapore
1 janvierjan.
The Elephant Vanishes, L’éléphant s’évapore
D’après les nouvelles de Haruki Murakami
Mise en scène, Simon McBurney / Complicite
Scénographie, Michael Levine
Lumière, Paul Anderson
Vidéo, Ruppert Bohle, Anne O’Connor
Costumes, Christina Cunningham
Son, Christopher Shutt
avec Mitsuru Fukikoshi, Atsuko Takaizumi Yuko Miyamoto, Keitoku Takata, Ryoko Tateishi, Kentaro Mizuki, Yasuyo Mochizuki
Production Complicite avec Setagaya Public Theatre,Tokyo and BITE : 03 Barbican, London
Avec le soutien du British Council et de Agency of Cultural Affairs, Japon
Coréalisation MC93 Bobigny, Festival d’Automne à Paris
Écrire, c’est rêver éveillé ». Les romans et nouvelles de Haruki Murakami, une véritable rock-star littéraire au Japon – La Ballade de l’impossible s’est vendu à deux millions d’exemplaires, Norwegian Wood à quatre… – sont de cette étoffe-là : une écriture extra-lucide capable de révéler l’extraordinaire de l’ordinaire. The Elephant Vanishes, recueil de nouvelles adaptées par Simon McBurney, puise ses sources dans la banalité de la vie quotidienne du Japon contemporain pour y déployer un univers surréaliste d’autant plus troublant qu’il est familier et non prévisible.
Le récit des insomnies d’un metteur en scène ayant choisi de faire travailler ensemble acteurs japonais et techniciens anglais dit combien le pari de marcher sur cette ligne ténue est délicat. « Des gens repassent leurs vêtements, regardent la télé, écoutent Haydn et Mozart, vont se coucher et recommencent le lendemain. Des routines quotidiennes d’une banalité à mourir. Pourtant, ces personnages traversent des événements hors du commun.
Ils cessent de dormir, sortent de terre ou de la télévision en rampant et bouleversent leur existence. Ce tissage d’événements nous met en prise directe avec la signification de vivre dans ce monde décousu, voué à la consommation. […] C’est le monde de Murakami. Là où la ville ne dort jamais et l’événement le plus inoffensif prend un étrange pouvoir. Un monde où le chaos semble refléter un ordre invisible ou insaisissable. »
Le travail du théâtre de Complicité, cofondé en 1983 par Annabel Arden, Marcello Magni et Simon McBurney, qui le dirige aujourd’hui seul, s’étend de l’adaptation de récits et de nouvelles à la revitalisation des classiques ou à la création d’œuvres collectives (Mnemonic) et s’efforce de faire converger les différentes formes d’art (textes, images, musique) sans revenir sur le rôle prépondérant de l’acteur. Une autre façon de dire Murakami, lui qui écrit que « d’une certaine manière, il est possible de s’affranchir du réel » et se propose de « Passer par-dessus le mur pour entrer dans un autre univers ».
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