DJ Spooky
Rebirth of a nation
Rebirth of a Nation
Performance conçue et réalisée par Paul D. Miller, alias DJ Spooky
That Subliminal Kid
Images extraites du film The Birth of a Nation (1915) de D.W. Griffith
mixées avec des images de chorégraphies de Bill T. Jones Last Supper at Uncle Tom’s Cabin/The Promised Land 1990/1991 et And The Maiden 1993
Musique : Code Blue de Paul D. Miller par Daniel Bernard Roumain (violon) et
The Rebirth Suite de Paul D. Miller, enregistré par l’ensemble Seattle Chamber Players
Coproduction Spoleto Festival/USA, Lincoln Center Festival, Wiener Festwochen, Festival d’Automne à Paris
en collaboration avec le Théâtre de Caen
Coréalisation Théâtre du Châtelet, Festival d’Automne à Paris
Avec le concours de l’American Center Foundation et Mass MOCA
Avec le soutien de la Fondation de France, de la Sacem et d’agnès b.
Tournée : Théâtre de Caen 27 novembre
«Accords bafoués, oppression ethnique, prises de pouvoir violentes, menace sécuritaire et sécurité menacée… La litanie de l’information nous pousse à revisiter l’abominable Birth of a Nation de D.W. Griffith. Il est grand temps. Ce film offre bien des résonances avec l’inlassable sens de la secousse et de la surprise de la culture contemporaine. Allumez la télévision, lisez un journal, connectez-vous à un site de votre choix, vous parviendrez aux mêmes conclusions. Transformation continue, constant changement. Dans ce film, Griffith a créé un ensemble de propositions qui touchent au mythe – une nation occupée par des troupes étrangères, des lois imposées sans se soucier de la population locale, l’exploitation et la corruption politique. Autant de thèmes qui hantent encore notre présent – mais dans des formes radicalement différentes. Dans Rebirth of a Nation, j’en appelle à un monde “parallèle” où le film de Griffith serait le creuset d’une vision autre d’une Amérique différente. Une vision éclairée par la pensée du philosophe latino-américain Santayana qui a écrit que « ceux qui ne comprennent pas le passé sont condamnés à le répéter » et par les travaux de Marcel Duchamp ou Grand Master Flash. Considérer le film de Griffith comme un “objet trouvé” revisité par un regard démultiplié où convergent art et musique, multimédia et cinéma [...] Il n’y a jamais une seule manière de voir l’histoire – nous devons multiplier les angles de vue sur un passé épouvantable et nous interroger sur le multi-culturalisme dans un monde qui s’est américanisé si rapidement et au-delà de toute attente. Le passé est prologue. La question essentielle que pose ce film est la suivante : « Qu’est-ce qu’un Américain ? Et comment vivons-nous en tant qu’Américains ? » Ma proposition n’avance aucune réponse, elle pose simplement davantage de questions.»
DJ Spooky