tg STAN

Tout est calme, dit, pour qui connaît Thomas Bernhard, ce que l’on doit attendre du monde bourgeois ici dépeint : que rien ne l’est. Sur un plateau surchargé jusqu’à l’étouffement d’objets luxueux et de meubles, de sympathiques gens de biens et de culture révèlent bientôt la monstruosité profonde qui les constitue. C'est dans la profonde ambiguïté de ces personnages que le Tg STAN place l’enjeu majeur de ce spectacle. Dans cette figure de l'intellectuel bourgeois que l’auteur s’est tendu à lui-même, le Tg Stan avoue reconnaître, avec humour et perversité, une arrogance qui n’est pas toujours étrangère aux artistes qu’ils sont.
Après les « Antigones » d’Anouilh et Cocteau donné en 2001 au Festival d’Automne, le Tg STAN (Stop Thinking About Names) compagnie flamande fondée en 1989, poursuit une proposition de théâtre qui revendique le collectif d’acteurs plutôt que le metteur en scène et remet en jeu, à chaque représentation, la vie du texte et son rapport au public.