Helmut Lachenmann / Peter Mussbach
La petite fille aux allumettes
Das Mädchen mit den Schwefelhölzern
Helmut Lachenmann
La Petite Fille aux allumettes
(Das Mädchen mit den Schwefelhölzern)
Création française - nouvelle production
Commande de l'Opéra de Hambourg (1997)
Musique et livret, Helmut Lachenmann
D'après des textes de Hans Christian Andersen, Gudrun Ensslin et Léonard de Vinci
Mise en scène et décors, Peter Mussbach
Lumière, Dieter Billino
Costumes, Andréa Schmidt-Futterer
Dramaturgie, Klaus Zehelein et Hans Thomalla
Réalisation sonore, Andréas Breitscheid
Chef des choeurs, Michael Alber
Sopranos, Elisabeth Keusch et Sarah Léonard
Récitante, Salomé Kammer
Rôle muet, Mélanie Fouché
Piano, Yukiko Sugawara, Tomoko Hemmi Sho, Mayumi Miyata
Orchestre et choeurs du Staatsoper Stuttgart
Direction, Lothar Zagrosek
Premier opéra de l'un des compositeurs allemands les plus importants d'aujourd'hui, La Petite Fille aux allumettes s'inspire du conte d'Andersen dans lequel une petite fille meurt de froid sous les fenêtres illuminées de la bonne société occupée à fêter le Nouvel An. Pour dire cette solitude et ce froid extrême, Helmut Lachenmann a également convoqué une autre "figure aux allumettes", Gudrun Ensslin, membre de la Fraction Armée Rouge, suicidée ou assassinée en prison en 1977, ainsi qu'un texte de Léonard de Vinci où brûlent "les sulfureuses flammes" de Stromboli et de Mongibello. Un opéra où "tout ce que le cœur désire" se heurte à une indifférence sourde et muette : "Il faisait un froid terrible" dit la première réplique de La Petite Fille aux allumettes. Les mots eux-mêmes ne se laissent entendre que dans un tremblement.