György Ligeti / Franck Krawczyk / Frédéric Chopin

Ejszaka / Reggel / Magany / Repetitio / Huitième Nuit...

Archive 2000
Musique

György Ligeti
Ejszaka, Reggel, Magany, Ket Kanon, Hay if Jusag, The Alphabet, Lux Aeterna
Oeuvres chorales
Franck Krawczyk
Repetitio, pour violoncelles
Huitième nuit, pour choeurs
Frédéric Chopin/Franck Krawczyk
Préludes opus 28, transcription pour violoncelles
Lacrimosa, transcription pour choeur de l'étude pour piano opus 10 n°6
Lulajze, Lulaj !, transcription pour choeur d'un extrait du largo de la sonate opus 58 n°3 en si mineur
Amen, transcription pour choeur du Prélude opus 28 n°2
Marc Coppey, violoncelle
Choeur de chambre Accentus
Direction, Laurence Equilbey
Coproduction Festival d'Automne à Paris, Choeur Accentus, Théâtre des Bouffes du Nord.
Avec le concours de la Sacem
manifestation du Programme 2000 en France

A la suite de Béla Bartok et de Zoltan Kodaly, György Ligeti dévoile dans ses oeuvres chorales le destin de la Hongrie : le choix nécessaire et insoluble entre Orient et Occident, expression colorée, parfois surréaliste, pleine de force et d'ironie, affrontant le morcellement de sa langue dans les images concises de Sandor Weores et son propre style madrigalesque. Le recours aux musiques populaires, hongroises ou tziganes, les canons ne traduisent aucune idéologie nostalgique de la terre, mais la vie livrant son essence dans le joyeux tohu-bohu d'une foire ou l'écho de sons de cloches. Ces oeuvres retracent, de 1946 à 1988, le cours de l'écriture chorale de György Ligeti.
A l'origine de Huitième Nuit de Franck Krawczyk, un opéra sur la rencontre supposée ou imaginée entre Laurent le Magnifique, à l'agonie, et Savonarole. Cette huitième nuit est donc la nuit du 8 avril 1492. Mais elle se dérobe, elle n'est que dans le délire de Laurent le Magnifique. La semaine n'en compte que sept. Les mystérieuses assonances le laissent entendre : eighth night, achte nacht, ottaya notte... Ecrite a cappella sur la litanie des mourants, moment de l'extrême-onction, Huitième Nuit représente un instant de lutte avant le trépas. 
A la présence fantômatique de Laurent le Magnifique, font écho les transcriptions de Chopin, où Franck Krawczyk savoure l'interstice et les résonances entre ses réalisations, pour violoncelle ou pour choeur, et l'ombre des originaux transcrits ainsi livrés à une relecture, sinon à l'exil.
L. F.