Akira Kurosawa
Kiyoshi Kurosawa / Panorama du cinéma coréen
Programmation Thierry Jousse et Charles Tesson. Réalisation Françoise Bévérini.
Coréalisation Les Cahiers du Cinéma. Forum des irnages et Festival d'Automne à Paris.
Avec le soutien du Centre National de la Cinématographie, du Centre Culturel coréen et d'agnès b.
Rétrospective Kiyoshi Kurosawa
Révélé au Festival d'Automne, il y a deux ans avec Cure, Kiyoshi Kurosawa est certainement, à quarante ans, le cinéaste japonais le plus passionnant de la nouvelle génération, avec bien sûr Takeshi Kitano. Auteur d'une vingtaine de films, Kyoshi Kurosawa se passionne pour les traumatismes individuels et collectifs et redéfinit, par une impressionnante capacité d'abstraction, les règles des genres traditionnels, notamment le film noir et le film fantastique. Au travers de récits et de dispositifs habités par une violence physique et mentale qui mettent en scène une série de déréglements intimes, Kurosawa crée un cinéma de l'inquiétante étrangeté et produit une analyse implacable du Japon contemporain. Cure, Licence to Live et Charisma, sélectionné au dernier Festival de Cannes à la Quinzaine des Réalisateurs, trois de ses derniers films, seront d'ailleurs prochainement distribués en France.
Thierry Jousse
Panorama du Cinéma Coréen
Shin Satzgok, Im Kwontaek, Yu Hyonmok, Park Kwangsu , Lee Myung-Sei, Jang Seon Woo, Hong Sang Soo, Lee Kwang mo, Kang Je-Yu, Kim Kidok, Park, Ki-Hyung , Hong Huyng Sook
Entre les deux grands continents de cinéma que sont le Japon et la Chine, le cinéma coréen fait figure d'oublié, injustement tenu à l'écart de l'engouement actuel autour du cinéma asiatique. Depuis la rétrospective de Beaubourg en 1993, le cinéma coréen nous est arrivé par bribes, au gré de différents festivals. Récemment, la découverte aussi bien d'un cinéaste de première importance comme Hong Sang-Soo, l'auteur du Jour où le porc est tombé dans le puits (1996) et du Pouvoir de la province de Kangwoon (1998), que d'un film superbe comme Spring in my hometown (1998) de Lee Kwangmo, a de nouveau attiré l'attention sur cette cinématographie.
Le panorama du cinéma coréen se propose, autour d'une vingtaine de films, de reconcilier trois générations. Celle gui a débuté dans les années 50 et 60, après l'occupation japonaise (1910-1945) ,et qui s'est formée à l'école des genres et du mélodrame (Shin Sangok, lm Kwontaek, Yu Hyonmok). La seconde génération (Park Kwangsu et Bae Changho), qui a grandi à l'ombre de la dictature militaire dans les années 70-80 et y a puisé une énergie nouvelle. La troisième génération, apparue au milieu des années 90, qui donne au cinéma coréen actuel toute sa vitalité. Sans oublier tous ces cinéastes atypiques comme Lee Doo-Young, Kim Kiyong et Yi Miongse dont les oeuvres, originales et stimulantes, disent combien le cinéma coréen, à découvrir, n'a pas fini de nous étonner par sa richesse de ton et sa diversité.
Charles Tesson