Nagisa Oshima / Seijun Suzuki
Nagisa Oshima / Sijun Suzuki et les nouveaux cinéastes japonais
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Nagisa Oshima, politique, iconoclaste, produit pour l'essentiel en marge des studios officiels japonais, le cinéma de Nagisa Oshima peut s'apparenter à la nouvelle vague. C'est d'ailleurs en 1960, après le scandale suscité par Nuit et brouillard au Japon, hommage à Alain Resnais, que le réalisateur nippon se réfugie dans la production indépendante. En 1965, il crée sa propre compagnie et s'attaque dès lors aux tabous les plus fortement ancrés dans la société de son pays comme dans La Pendaison inspiré par l'univers sartrien et, surtout, La Cérémonie : un quart de siècle de l'histoire de l'île passé au peigne fin d'une vision critique. Le succés le fuit, il songe à abandonner définitivement la réalisation quand le producteur français Anatole Dauman finance le film qui le rendra définitivement célèbre à l'étranger, l'Empire des sens (1976), suivi en 1978 de l'Empire de la passion, couronné à Cannes par un prix de la mise en scène. Le dernier film de Chris Marker, Level Five, salue l'homme, sa probité, sa solitude aristocratique, son regard sans concession sur le Japon.