Claude Vivier
Prologue pour un Marco Polo
Claude Vivier
Prologue pour un Marco Polo, constitué de :
Prologue pour un Marco Polo, pour cinq voix et ensemble
Shiraz, pour piano
Lonely Child, pour soprano et orchestre de chambre
Zipangu, pour treize cordes
Glaubst Du an die Unsterblichkeit der Seele, oeuvre inachevée pour choeur mixte
synthétiseurs, percussion, récitant et ensemble
Louis-Philippe Pelletier, piano
Susan Narucki, soprano
Tannie Willemstijn, soprano
Helena Rasker, alto
Christopher Gillett, ténor
James Ottaway, baryton
Johannes Schmidt, basse
Johan Leysen, récitant
Choeur : Irène Maessen, Tannie Willemstijn, sopranos, Yvonne Benschop, Nine van Strien, altos, Marcel Beekman, Bruce Sellers, ténors, David Barick, basse
Asko Ensemble et Schoenberg Ensemble
Direction, Reinbert de Leeuw
Né en 1948 à Montréal, mort tragiquement en 1983 à Paris, Claude Vivier reste en France un quasi-inconnu. Il fut pourtant l'un des élèves les plus librement engagés de Karlheinz Stockhausen à Cologne, l'un de ceux qui, au milieu des années 70, consacrèrent aux traditions orientales un peu plus que de la curiosité. Il laisse une cinquantaine d'oeuvres fortement autobiographiques, destinées à la voix pour l'essentiel et utilisant largement un langage inventé. Un opéra: Kopernicus, sous-titré "Rituel de la mort". Un autre, auquel il travaillait en 1983, sur la mort de Tchaïkovski : Crois-tu à l'immortalité de l'âme? Outre cette pièce ultime, les importants fragments d'un vaste projet centré sur le personnage de Marco Polo. Pour Vivier, le navigateur italien était un "grand rêveur", un aventurier qui n'avait pas atteint son but. Idéal inaccessible, esthétisation du désespoir, repli dans un voyage intérieur : résurgences du romantisme chez Vivier.