Robert Wilson

Une Femme douce

Archive 1994
MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis
1 janvierjan.
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Une Femme douce
Mise en scène et décor, Robert Wilson
D'après Fiodor Mikailovitch Dostoïevski
Adaptation, Wolfgang Wiens et Robert Wilson
Costumes, Chrlstophe de Menil
Musique/son, Stephan Kart
Lumière, Andreas Fuchs
Avec Charles Chemin, Marianna Kavallieratos, Thomas Lehman et Robert Wilson

Figurez-vous un mari dont la femme, une suicidée qui s'est jetée par la fenêtre il y a quelques heures gît devant lui sur une table. Il est bouleversé et n'a pas encore eu le temps de rassembler ses pensées. Il marche de pièce en pièce et tente de donner un sens à ce qui vient de se produire, de se "remettre les idées dans le mille". En plus, c'est un hypocondriaque endurci, de ceux qui se parlent tout seuls. Le voilà donc qui se parle tout seul, se raconte l'histoire, essaie de se l'éclaircir. Même si son discours semble suivi, il se contredit à plusieurs reprises, dans la logique comme dans les sentiments. Il se justifie, il l'accuse elle, se lance dans des explications sans rapport : on trouve là, dans le même moment, la grossièreté des pensées et du coeur et une émotion très profonde. Peu à peu, il parvient réellement à éclaircir son histoire et à remettre ses "idées dans le mille". La série de souvenirs qu'il évoque l'amène enfin, irrésistiblement, à découvrir la vérité : la vérité, irrésistiblement, élève son esprit et son coeur.

Préface de Fiodor Dostoïevski, Ed. Babel

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