György Kurtág
Cycle György Kurtág
1 janvierjan.
György Kurtág
Jatékok, (Jeux)
Transcriptions de J. S. Bach pour piano solo et piano à quatre mains
Quatre chants sur des poèmes de Jénos Pilinsky, opus 11
pour baryton et ensemble de chambre
Im Walde, opus 29 n°2
poème de Friedrich Hölderlin pour baryton
Grabstein für Stephan, opus 15c
pour guitare et groupe d'instruments
Huit Duos, opus 4
pour violon et cimbalom
What is the Word, opus 30b
pour récitante, voix et ensemble
Texte de Samuel Beckett
Marta Kurtág, György Kurtág, piano
Ildiko Monyok, voix
Istvan Gati, baryton
Marta Fabian, cimbalom
Andras Keller, violon
Csaba Kiraly, piano
Jürgen Rück, guitare
Ensemble Tomkins
Ensemble Modern
Direction, Péter Eötvös
Figure solitaire, exigeante et inquiète, György Kurtág a développé son oeuvre à l'écart des grands mouvements de son époque. Sa musique est un monde miniature, où l'on retrouve la trace des formules contemporaines, mais aussi la mémoire de toutes les musiques du passé, de l'Histoire, du folklore, et de sa propre vie, comme condensés. Réduits parfois à un geste, à une note. Aphoristique, elle échappe à toute idée de construction, à toute dimension narrative ou psychologique, au concept même de la forme en soi : les fragments sont reliés par des fils intérieurs et mystérieux, protégeant une force indomptée et fragile tout à la fois. La violence du geste est inscrite à l'intérieur d'un artisanat minutieux, comme le plaisir enfantin du jeu dans le travail compositionnel le plus élaboré. Rien, dans la musique de Kurtág, ne se plie aux règles ni aux schémas préétablis, à l'idée d'une musique agréable et consolatrice. Depuis peu, Kurtag compose ses concerts comme un rituel où les oeuvres singulières, qui reposent sur des mouvements brefs, sont elles mêmes fragments d'un ensemble plus vaste. Le concert, dès lors, invite à cheminer : voyage imaginaire, épreuve initiatique, il incite à partager l'aventure intérieure et la recherche existentielle qui fondent toute l'oeuvre du compositeur.
Philippe Albèra