Wladislaw Znorko

L'attrapeur de rats

Archive 1989
Théâtre de la Bastille
1 janvierjan.
1/3

L'attrapeur de rats
de Wladislaw Znorko
Décor, Alain Hecquard
Peintre décorateur, Denis Janon
Création du violoncelle, François Oliver
Création du cheval fantôme et des masques, Francis Debeyre
Lumières, Thierry Dubief
Univers sonore, Laurent Doizelet
Musiciens, Nis-Christian Bredholt, Gilbert Gandil, Uta Motz, Jacques Roman
Avec Patrice Goubier, Jean-Pierre Hollebacq, Elisabeth Legillon, Irina Vavilova, Christian Taponard, Sylvie Znorko-Bronsart et les élèves de l'Ecole de la Rampe de Grenoble.

Petrograd 1920, première neige.
Un vagabond piqué par le typhus cherche une maison vide pour y mourir en toute tranquilité.
Le bâtiment qu'il découvre à tatons dans les faubourgs est tellement vaste qu'il s'y perd.
Il finira par s'endormir dans un placard à balais.
Non sans mal, les projectionnistes convoqués pour illustrer son dernier soupir, le retrouvent et s'apprêtent à machiner le Grand Rêve.
Mais le petit peuple du plancher et des fissures, réveillé par le courant d'air, accourt et perturbe le projet.
Pas par méchanceté - non - simplement par curiosité.
De plus, à côté de la maison, le dépôt de trains a sorti toutes ses locomotives pour raison de guerre.
Dans cette cérémonie tordue, l'homme lache prise.
Est-il dans la maison de son enfance ou dans un autre lieu ou vibre, un passé étranger ?
Pourquoi les pièces défilent-elles à grande vitesse. Où vont-elles se perdre ? Qui sont ces enfants qui jouent dans sa propre chambre ? Le vagabond découvre l'énigme de sa vie.
Les enfants gris cessent leur jeu et regagnent les fissures. Il voudrait les retenir encore un peu. Tant pis. Dommage. Aussi pour les trains, il aurait préféré le silence.

Wladislaw Znorko