Luigi Nono
Prometeo / Cycle Luigi Nono
Tragédie de l'écoute
Prometeo
Tragédie de l'écoute, Nouvelle version, 1985
Musique, conception et réalisation, Luigi Nono
Textes réunis par Massimo Cacciari
Régie du son, Luigi Nono, Hans-Peter Haller, André Richard
Pour deux sopranos, deux contraltos, ténor, flûte, clarinette, piccolo, tuba, alto, violoncelle, contrebasse, deux récitants, choeur, quatre groupes d'orchestre et live electronics.
Avec Ingrid Ade-Jesemann, Monika Bair-Ivenz, Sharon Cooper, Susanne Otto, Mario Bolognesi, Roberto Fabbriciani, Ciro Scarponi, Giancarlo Schiaffini, Charlotte Geselbracht, Christine Theus, Stefano Scodanibbio, Evelyne Didi, André Wilms, Alvise Vidolin, Berndt Noll, Rudolf Strauss, Rolf Pfäffle.
Choeurs de solistes de l'Institut pour la Nouvelle Musique, Freiburg
Direction, André Richard
Ensemble Modern
Direction, David Shallon, Friedrich Goldmann
Luigi Nono s'est tracé une voie solitaire, radicale, idéaliste, une voie étroite et périlleuse. Elle est à l'image de l'homme que les photos révèlent : cette inquiétude impénétrable, cette sombre fragilité, et une détermination presque violente, une force contenue. Par son évolution récente, Nono a surpris ceux qui avaient interprété sa démarche de façon souvent trop dogmatique (il y a parfois contribué lui-même !) : à l'image du militant, on a substitué celle du mystique. On veut ainsi figer une nouvelle fois une pensée en mouvement, à la recherche de son moment de vérité, et où les figures du passé témoignent pour le temps présent, où la mémoire nourrit l'utopie, où les thèmes de la vie intérieure sont liés aux gestes expressifs de l'action. En insistant aujourd'hui sur la problématique de l'écoute, Nono veut nous rendre attentifs aux voix oubliées, réprimées, censurées, aux voix secrètes ou inconnues, aux voix intérieures, auxquelles sa musique donne leur envol. Ses dernières oeuvres, pareilles à de mystérieuses célébrations, à des rituels compliqués et étranges, exigent que nous abandonnions nos préjugés, et que nous percions leur énigmatique transparence.
Philippe Albèra
Dans le même lieu
Nina Laisné, Néstor 'Pola' Pastorive Como una baguala oscura
Dans Como una baguala oscura, Nina Laisné s’associe au danseur et chorégraphe Néstor ‘Pola’ Pastorive pour dessiner un portrait musical et dansé de la pianiste argentine Hilda Herrera. En explorant les racines d’une musique populaire et folklorique, elle conçoit un spectacle résolument vivant, frappé du sceau de la liberté.
Robyn Orlin, Garage Dance Ensemble, uKhoiKhoi …How in salts desert is it possible to blossom...
Pour la première fois, Robyn Orlin rencontre l’emblématique compagnie sud-africaine Garage Dance Ensemble, qui pratique une danse-théâtre engagée pour l’égalité et la justice sociale. Avec les interprètes de la région Nord-du-Cap, elle crée une performance débridée qui interroge les origines de la violence sociale.
Marcelo Evelin, Demolition Incorporada Uirapuru
Depuis le Nordeste brésilien, le chorégraphe Marcelo Evelin invite à pénétrer une forêt métaphorique et sa condition écologique. Guidés vers le chant du légendaire Uirapuru, oiseau rare et menacé, six interprètes incarnent à travers une danse minimaliste, la promesse de découvrir ce qui est et se dérobe encore à nos sens.