Sumiko Haneda

Née en 1926 à Dalian, en Chine alors Mandchourie, sous l’occupation japonaise, en 1949 elle intègre Iwanami Productions, une compagnie qui produit des films éducatifs et promotionels, où elle dirige des films à propos des arts, de l’éducation et de la nature, dont A Women’s College in the Village (1958), Ancient Beauty (1958), ou The Cabbage Butterflies (1968). En 1976 elle est à la direction de son premier film indépendant, The Cherry Tree with Gray Blossoms, un projet personnel sur lequel elle a travaillé pendant des années. Haneda mène une carrière prolifique et est l’auteure de plus de 80 films. De plus, elle fonde sa propre compagnie de production, Jiyu Kubo, avec son mari Kudo Mitsuru et publie un livre à propos de sa façon de créer des films. Elle a fait des films à propos des danses folkloriques et du changement des traditions rurales (Ode to Mt. Hayachine, 1982), des portraits d’artistes vieillissants comme Akiko-Portrait of a Dancer (1985) ou le monumental Kabuki Actor Kataoke Nizaimon (1992 – 1996). Haneda reçoit une reconnaissance mondiale pour ses films traitant des aides sociales en politique et pour son intérêt porté aux personnes âgées. D’autres de ses œuvres questionnent le patrimoine et l’héritage du féminisme au Japon, avec des films à propos des femmes pionnières au sein des syndicats, et traitant de la vie de l’écrivaine et activiste pour la paix Hiratsuka Raicho. Plus tard dans sa carrière, Haneda a réfléchi sur ses débuts en Chine avec des films sur les colons japonais en Mandchourie comme Faraway Home – Lushun and Dalian (2011). Elle a aussi participé à la création du Tokyo International Women’s Film Festival (1985 – 2012), le premier de son genre au Japon.