Latifa Laâbissi
Latifa Laâbissi est une chorégraphe française dont le travail met en scène un hors-champ multiple où se découpent des figures et des voix. La mise en jeu de la voix et du visage comme véhicule d’états minoritaires devient indissociable de l’acte dansé dans Self portrait camouflage (2006) et Loredreamsong (2010). Poursuivant sa réflexion autour de l’archive, elle crée Écran somnambule et La part du rite (2012) autour de la danse allemande des années 1920. Pourvu qu’on ait l’ivresse (2016), co-signée avec la scénographe Nadia Lauro, produit des visions, des paysages, des images où se côtoient le monstrueux, le beau, l’aléatoire, le comique et l’effroi. Les pièces de répertoire et ses trois dernières créations, Witch Noises, sur la figure de la sorcière, Consul et Meshie (2018) avec Antonia Baehr et White Dog (2019), tournent en France et à l’international. Depuis 2011, Latifa Laâbissi assure la direction artistique d’Extension Sauvage, programme artistique et pédagogique en milieu rural (Bretagne). Jusqu’en 2019, elle est artiste associée au CCN2 – Centre chorégraphique national de Grenoble et au Triangle – Cité de la danse à Rennes.
Cet automne
Latifa Laâbissi, Manon de Boer Ghost Party (1)
Quelles voix nourrissent les pratiques artistiques ? En parallèle de l’exposition « Chantal Akerman. Travelling » présentée au Jeu de Paume, l’artiste Manon de Boer et la chorégraphe Latifa Laâbissi imaginent un espace dans lequel la voix et le geste cherchent à comprendre le sens des généalogies artistiques.
Latifa Laâbissi, Antonia Baehr Cavaliers impurs Dans une installation visuelle de Nadia Lauro
Après Consul et Meshie, Latifa Laâbissi et Antonia Baehr ont conçu un duo comme une série de séquences hétéroclites, tissées ensemble par le fil de l’impur, de l’hybridation et du collage. Mélangeant leurs vocabulaires respectifs – le rapport à l’expressivité du visage, au travestissement des genres, des registres, Laâbissi et Baehr entrelacent leurs univers au fil de numéros qui dynamitent les codes chorégraphiques et brouillent les pistes.
Latifa Laâbissi au Festival d'Automne