Jérôme Bel
Dans ses premières pièces, Jérôme Bel applique des opérations structuralistes à la danse pour isoler les éléments premiers du spectacle théâtral. Son intérêt se déplace par la suite de la danse comme pratique scénique à la question de l’interprète comme individu particulier. La série des portraits de danseurs, tels Véronique Doisneau (2004), Cédric Andrieux (2009), Xiao Ke (2020) aborde la danse par le récit de ceux·elles qui la font, et pose la question de la singularité sur scène. Il présente également Disabled Theater (2012) et Gala (2015), dans lesquelles il propose la scène à des interprètes non traditionnel·les, privilégiant la communauté des différences au groupe formaté, le désir de danser à la chorégraphie, pour mettre en œuvre les moyens d’une émancipation par l’art. En 2017, le Festival d’Automne lui consacre un Portrait avec 8 spectacles. Depuis 2019, pour des raisons écologiques, Jérôme Bel et sa compagnie n'utilisent plus l'avion pour leurs déplacements. Il crée depuis ses pièces à distance, et c’est en vertu de ce nouveau paradigme que certains de ses derniers spectacles ont été conçus : Laura Pante (2020), Danses pour Wu-Kang Chen (2020). Il cosigne en 2023 avec Estelle Zhong Mengual Danses non humaines au Musée du Louvre, à l’invitation du Festival d’Automne.
Cet automne
Jérôme Bel au Festival d'Automne