Pierre-Yves Macé
Ear to Ear Notes pour les diapasons invisibles
Ear To Ear
In memoriam Scott Walker
Œuvre électroacoustique composée en 2022 pour le centenaire du poème The Waste Land (1922) de T. S. Eliot
Traduction de l’anglais du poème The Waste Land, Joris Lacoste
Surtitrage et réalisation vidéo, Oscar Lozano
Installation Ear to Ear à l’église St Eustache (voir page 42)
Notes pour les diapasons invisibles
pour ensemble à instrumentation libre
Commande de l’État
Ensemble Dedalus
Direction artistique, Didier Aschour
Amélie Berson, flûte ; Fabrice Villard, clarinette ; Christian Pruvost, trompette ; Didier Aschour, guitare ; Denis Chouillet, piano ; Silvia Tarozzi, violon
Production déléguée ensemble Dedalus
Coproduction théâtre Garonne – Scène européenne dans le cadre du dispositif DGCA-SACEM de compositeur associé à une scène pluridisciplinaire, GMEA – Centre National de Création Musicale d’Albi-Tarn
Avec l’aimable autorisation de la Fondation T.S. Eliot et de Faber Londres
Avec le soutien de la Sacem
Le Théâtre des Bouffes du Nord et le Festival d’Automne à Paris présentent ce concert en coréalisation.
Dernier volet du portrait consacré à Pierre-Yves Macé, ce concert reprend, dans une version cinématographique, Ear to Ear, fresque électronique d’après The Waste Land de T. S. Eliot – présentée du 25 septembre au 6 octobre à l’église Saint-Eustache. Puis, dans les Notes pour les diapasons invisibles, chants d’oiseaux et instruments sur scène convergent peu à peu, en une polyphonie illusoirement naturaliste.
Ear to Ear est une lecture de The Waste Land, un chœur polyglotte de dix voix enregistrées et transformées : homme ou femme, actrice, acteur ou non, au timbre juvénile ou vieillissant. Ce chœur, que Pierre-Yves Macé écrit avoir cherché à rendre aussi mixte et cosmopolite que possible, adopte les structures du poème et déploie ses images dans un montage embrasant le discontinu. Ce concert en propose non plus l’« installation » donnée du 25 septembre au 6 octobre en l’église Saint-Eustache, mais une version diffusée sur deux haut-parleurs, pour une séance mettant l’accent sur le lien entre l’image et le son. La vidéo réalisée par Oscar Lozano fait apparaître le poème d’Eliot à l’écran, en lettrages variés, et l’anime en une composition faisant écho à la musique. Entre paysage sonore et polyphonie de boucles et de ritournelles, les Notes pour les diapasons invisibles sont, elles, confiées à l’électronique et à un effectif sans instrumentation définie, à la manière de Frederic Rzewski. Créée à partir d’un large corpus d’enregistrements de chants d’oiseaux, l’électronique joue sur les vitesses et scrute les seuils instables, nouant avec l’instrumental une relation faite de convergences et de déphasages. Pierre-Yves Macé engage ici l’humain et l’animal enregistrés dans de multiples et saisissantes interactions.
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