Nicolas Bouchaud Éric Didry

Maîtres anciens (comédie)

Archive 2023
Répertoire
1/3

1h30

Un projet de et avec Nicolas Bouchaud
Mise en scène, Éric Didry
Traduction francaise par Gilberte Lambrichs, publiée aux Éditions Gallimard
Adaptation, Nicolas Bouchaud, Éric Didry, Véronique Timsit Collaboration artistique, Véronique Timsit
Scénographie, Élise Capdenat, Pia de Compiègne
Lumières, Philippe Berthomé
Son, Manuel Coursin
Collaboration artistique, Véronique Timsit
Régie générale, Ronan Cahoreau-Gallier 

Production Nicolas Roux
Coproduction Le Quai Centre dramatique national Angers Pays de la Loire
Coproduction Compagnie Italienne avec Orchestre ; Bonlieu Scène nationale (Annecy) ; Espace Malraux scène nationale de Chambéry et de la Savoie ; Théâtre de la Bastille (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de La Villette ; Théâtre Public de Montreuil, CDN
L’Arche est agent théâtral du texte représenté

Le Festival d’Automne à Paris est coproducteur de ce spectacle et le présente en coréalisation avec le Théâtre 14.

L’avant-dernier roman de Thomas Bernhard est une comédie libératrice qui bouscule tout sur son passage, et notamment certains monuments de la culture européenne – de Beethoven à Heidegger, de Véronèse à Klimt. Nicolas Bouchaud, accompagné d’Éric Didry et Véronique Timsit, en révèle la puissance d’interpellation, tout en soulignant l’acuité de son propos sur la transmission.

Au musée d’art ancien de Vienne, trois personnages se croisent et mêlent leurs propos sur l’art, l’enfance, l’État catholique, la saleté des toilettes viennoises, le deuil, ou encore l’industrie musicale, « véritable massacreur de l’humanité »… Ces trois voix n’en font qu’une dans ce spectacle qui fait la part belle à une langue en constant débordement, tour à tour rageuse, burlesque et érudite. Progressivement, la satire fait place à un roman familial, dans lequel se lisent les biographies fictives des personnages et s’intercalent les pages d’un journal de deuil. Comment se défaire de nos héritages, qu’ils soient collectifs ou intimes, pour vivre au présent – tout en reconnaissant leur indéniable emprise ? Comment éviter de figer nos maîtres en autant de pièces de musées ? Évoquant aussi bien l’influence du mouvement dada que de Johnny Rotten, le spectacle interroge l’essence d’un geste artistique de pure rupture. La mise en scène brouille la frontière entre la salle et la scène pour mieux inclure le public dans le cheminement de la parole. Sortir des voies balisées de l’histoire officielle, voilà ce à quoi Maîtres anciens nous invite, avec une radicalité qui est avant tout une ouverture à la joie et une promesse d’émancipation.