Lina Majdalanie Rabih Mroué
Hartaqāt (Hérésies)
19 – 30 septembresept.
Conception et mise en scène, Lina Majdalanie et Rabih Mroué
Textes, Rana Issa, Incontinence ; Souhaib Ayoub, L’imperceptible suintement de la vie ; Bilal Khbeiz, Mémoires non fonctionnelles
Avec Souhaib Ayoub, Lina Majdalanie, Raed Yassin
Musique, Raed Yassin
Chorégraphie (L’imperceptible suintement de la vie), Ty Boomershine
Vidéo, Rabih Mroué
Lumière, Pierre-Nicolas Moulin
Animation, Sarmad Louis
Programmation vidéo, Victor Hunziker
Stagiaire à la mise en scène, Juliette Mouteau
Accessoires, Mathieu Dorsaz
Costumes, Machteld Vis
Traductions, Lina Majdalanie, Tarek Abi Samra, Tristan Pannatier
Régie générale et vidéo, Jad Makki
Régie lumière, Julie Nowotnik
Production Théâtre Vidy-Lausanne
Coproduction Printemps des Comédiens (Montpellier) ; Berliner Festspiele et HAU – Hebbel am Ufer Berlin dans le cadre de Performing Exiles ; Festival d’Automne à Paris ; Théâtre du Rond-Point (Paris) ; Festival delle Colline Torinesi (Turin) ; TPE Teatro Piemonte Europa (Turin) ; La rose des vents Scène nationale Lille Métropole Villeneuve-d’Ascq
Le Théâtre du Rond-Point et le Festival d’Automne à Paris sont coproducteurs de ce spectacle et le présentent en coréalisation
Trois autobiographies libanaises exilées témoignent des passages de frontières, de celles qui séparent pays, époques, langues, classes sociales, genres ou religions. En trois chapitres, Lina Majdalanie et Rabih Mroué font s’entrelacer paroles, musiques et arts plastiques pour contrer la fatalité et célébrer les métamorphoses.
Lina Majdalanie et Rabih Mroué rassemblent dans Hartaqāt (Hérésies) les textes d’une autrice et de deux auteurs libanais contemporains : l’universitaire et activiste Rana Issa (Incontinence), le romancier Souhaib Ayoub (L’imperceptible suintement de la vie) et le poète et journaliste Bilal Khbeiz (Mémoires non fonctionnelles). Tous vivent en exil sans avoir vraiment quitté le Liban, demeurant dans l’entre-deux – ni vraiment dans une géographie nouvelle, ni vraiment chez soi, tant les frontières physiques, sensibles ou mentales deviennent floues, plastiques et asynchrones. Chacun à sa façon et avec mélancolie, autodérision et ironie, les trois chapitres du spectacle évoluent sur ce seuil mobile et flottant en s’alliant tour à tour avec la musique de Raed Yassin, la danse ou la vidéo de Rabih Mroué. Convoquant une grand-mère palestinienne analphabète et libre, le souvenir des nuits queer d’un Tripoli pas si lointain et l’expérience du déracinement, ils entretiennent les passages possibles entre les langues, les genres, les corps, malgré les contraintes et les faux-semblants autoritaires.
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