Olivier Saillard et Tilda Swinton
Embodying Pasolini
Conception et interprétation, Olivier Saillard et Tilda Swinton
Collaboration artistique, Gaël Mamine
Assistant, Romain Blot
Costumes, Danilo Donati des ateliers Farani, direction Luigi Picolo
Formes en bois des ateliers Pieroni, direction Massimo Pieroni.
Studio manager, Aymar Crosnier
Production Studio Olivier Saillard
Coproduction Zetema Progetto Cultura, Roma et Azienda, Festival d’Automne à Paris
En collaboration avec la Fondazione Sozzani et la Mode en Images
Avec le soutien des Ateliers Farani – Luigi Piccolo pour les costumes et le Laboratorio Pieroni pour les formes en bois
En partenariat avec la Clef Tour Eiffel The Crest Collection by the Ascott Limited
Avec le soutien de Gucci
« Les personnages de Pasolini étaient des forces puissantes, avec leur propre magie, au-delà des étiquettes. » Tilda Swinton dans M Le Monde
« De l'œuvre ultime de Pasolini, Salò ou les 120 journées de Sodome, chaque tenue provoque un souvenir, parfois douloureux. » Denise Wendel-Poray, Le Quotidien de l’Art
« Dans le cadre du Festival d’Automne, Olivier Saillard et Tilda Swinton ont présenté Embodying Pasolini, une performance fascinante où l’actrice a endossé et mis en mouvement les costumes splendides conçus par Danilo Donati pour les films de Pier Paolo Pasolini. » Delphine Roche, Numéro
Embodying Pasolini est une performance originale créée par Olivier Saillard et Tilda Swinton qui réunit pour la première fois une sélection significative des costumes conçus par Danilo Donati, réalisés par les Ateliers Farani pour le réalisateur italien Pier Paolo Pasolini.
Près d’une trentaine de costumes, robes, manteaux et chapeaux, œuvres fragiles de fils tissés et teints restituent la filmographie de Pasolini. De l’Évangile selon Saint Matthieu, à Œdipe Roi, des Mille et une nuits jusqu’à Salò ou les 120 jours de Sodome, les vêtements et costumes, tous archivés à Rome restituent une collaboration longue et fertile qui unit les deux hommes, Pasolini et Donati. La performance entend poursuivre le processus qui mène à l’exposition, de la découverte des œuvres, leur identification et leur évaluation jusqu’à leur mise en espace et leur mise en mouvement jusqu’alors proscrits. Ici le socle se nomme épaules, la cimaise est de chair. En transit, les costumes jouent une dernière scène, prisonniers muets de leur statut monumental. Sur le corps d’absences et de contrastes de Tilda Swinton, les costumes, bravant un interdit, sont de passage le temps d’un essayage où le public est convié. En silence, Tilda Swinton, mannequin de bois muré dans sa mémoire, essaye à vue les costumes cités. Captive des enveloppes de tissus, Tilda Swinton n’a pas à jouer le rôle d’origine, mais davantage l’absence de rôle que ce costume désormais orphelin, du corps, de l’acteur, du film, suggère avec force.