Olga Neuwirth

Le Encantadas o le avventure nel mare delle meraviglie

Archive 2022
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1h10 sans entracte

Olga Neuwirth
Le Encantadas o le avventure nel mare delle meraviglie, pour six groupes instrumentaux spatialisés, samples et électronique en temps réel
Réalisation informatique musicale Ircam, Gilbert Nouno, Serge Lemouton
Conseiller scientifique-Ircam-Stms, Markus Noisternig
Ingénieur du son Ircam, Sylvain Cadars
Ensemble intercontemporain
Direction, Matthias Pintscher

Coproduction Ensemble intercontemporain ; Philharmonie de Paris ; Festival d’Automne à Paris
En partenariat avec l’Ircam – Centre Pompidou
Avec le soutien de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique
Avec le soutien du Forum Culturel Autrichien 

« Cette déambulation auditive nous surprend, nous amuse et nous traverse. Le travail sur les voix humaines et artificielles ajoutent une dose d’humour et de décalage très étrange à la musique. La compositrice réussit complètement, en s’armant de nombreux outils de musique électro-acoustique, à nous embarquer dans son trajet entre une église vénitienne délabrée et les souvenirs d’un voyageur du XIXe siècle. » Amélie Blaustein Niddam, Toute la Culture

Les Encantadas d’Olga Neuwirth s’inspirent des « îles enchantées », les Galapagos, dans la description qu’en donna Herman Melville. De ces terres du Pacifique s’élève une splendide méditation sur l’animal, l’aventure des mers, la découverte de l’archipel, ses événements historiques hors du temps et la vie, parfois cruelle, de ceux qui l’habitent.

Les dix « esquisses » philosophiques des Encantadas, publiées en 1854, puis recueillies dans The Piazza Tales, oscillent entre manifeste social et sidération devant un monde volcanique. Le voyage de Melville entraîne également Olga Neuwirth à Venise. Entre la basilique Saint-Marc et l’Arsenal s’élève l’église San Lorenzo, centre musical de la Renaissance, rattaché à un monastère où l’on enterra Marco Polo. Prometeo de Luigi Nono y fut créé en 1984. Or, le délabrement de l’église a, depuis, contraint les autorités à la fermeture de ses portes. Olga Neuwirth la visita pourtant, fascinée par son espace, ses réverbérations, ses bruissements, ses murmures, ses craquements, ses hurlements et ses chants, « comme un bateau sur la mer ». Avec les moyens informatiques de l’Ircam, Le Encantadas recréent splendidement, dans la salle de concert, l’acoustique de San Lorenzo et la préservent ainsi. Un archipel, « une “arche des rêves” voyageant à travers l’espace et le temps d’une île à l’autre, et sur les mers agitées ».