Christoph Marthaler

Aucune idée

Archive 2021
Théâtre de la Ville – Les Abbesses
1 – 14 novembrenov.
1/2
Conception et mise en scène, Christoph Marthaler 
Avec Graham F. Valentine et Martin Zeller
Dramaturgie, Malte Ubenauf
Scénographie, Duri Bischoff
Musique, Martin Zeller
Costumes, Sara Kittelmann
Assistanat à la mise en scène, Camille Logoz, Floriane Mésenge
Lumière, Jean-Baptiste Boutte
Son, Charlotte Constant
Construction décor et accessoires, Théâtre Vidy-Lausanne 
Traduction des surtitres, Camille Logoz, Dominique Godderis-Chouzenoux
Régie générale, Stéphane Sagon 
Régie lumière, Jean-Luc Mutrux
Régie son, Charlotte Constant
Habillage, Cécile Delanoë
Production, Anouk Luthier
 
Production Théâtre Vidy-Lausanne
Coproduction Temporada Alta – Festival international de Catalunya Girona/Salt ; TANDEM, scène nationale (Douai-Arras) ; Campania dei Festival, Campania Teatro Festival ; Le Maillon, Théâtre de Strasbourg – Scène européenne ; Théâtre national de Nice – centre dramatique national Nice-Côte d’Azur ; Le Manège, Scène nationale, Maubeuge ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris
Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de Pro Helvetia, Fondation Suisse pour la Culture - Fondation Françoise Champoud
En partenariat avec France Inter
 
Durée : 1h20
En allemand, anglais et français surtitré en français

« Le metteur en scène […] s’amuse des folies d’un cabaret surréaliste en champion du théâtre de l'absurde. » Les Inrockuptibles
« Il suffit de quelques instants pour que le comique de répétition devienne autre chose, qui n’est pas encore une chorégraphie. » AOC

Comment aborder au théâtre le phénomène de la lacune ? Aucune idée, répond Christoph Marthaler, qui prouve cependant avec ce spectacle drôle et savoureux, interprété par le comédien Graham Valentine et le violoncelliste Martin Zeller, qu’il a quand même son mot à dire sur cette question ô combien évasive.

Cela devrait être là. C’est sûr. Mais bizarrement ça n’y est pas. S’agit-il d’un mot, d’une information, d’un détail essentiel, autre chose, n’importe quoi ? Allez savoir ! Cela peut prendre à vrai dire toutes sortes de formes. Parfois ça laisse sans voix. Imaginez un acteur qui aurait oublié son texte, par exemple. Ou un conférencier qui soudain perd le fil de son propos… La lacune tend à se nicher partout. Souvent, d’ailleurs, on ne la voit même pas. D’où ce constat de Christoph Marthaler : phénomène aussi récurrent qu’abondamment répandu, la lacune ne se laisse pas toujours facilement appréhender, il convient donc de l’aborder avec doigté. Ce à quoi il s’emploie dans cette nouvelle création. Avec son complice de longue date, Graham Valentine, ils s’interrogent sur les origines de la lacune, se demandent si elle survient plutôt isolément ou en nombre, examinent son caractère héréditaire. Tout cela dans toutes les langues et tous les registres. Et en musique, bien sûr, interprétée par le musicien zurichois, joueur de viole de gambe et violoncelliste baroque Martin Zeller.