Sammy Baloji
K(C)ongo, Fragments of Interlaced Dialogues
10 juinjui. – 18 juilletjuil.
L’exposition aux Beaux-Arts de Paris est le résultat d'un travail collectif auquel ont participé :
Lucrezia Cippitelli, historienne de l'art, pour les recherches documentaires sur les collections italiennes.
Anne Lafont, historienne de l'art, auteur d'un essai sur la contextualisation de ces tapisseries.
Jean-Christophe Lanquetin, scénographe, pour un travail de recherche et de développement autour de la mise en scène de l'exposition.
Cécile Fromont, historienne de l’art, pour des recherches documentaires
Exposition produite par le Festival d’Automne à Paris
En collaboration avec les Beaux-Arts de Paris
Manifestation organisée dans le cadre de la Saison Africa 2020 avec le soutien de son Comité des mécènes constitué de : Fondation Gilbert et Rose-Marie Chagoury, Orange, Total Foundation, Axian, Groupe Sipromad, JCDecaux, Pernod Ricard, Sanofi, Société Générale, VINCI, CFAO, ENGIE, Thales, Thomson Broadcast et Veolia
Avec l’aide de la Cité internationale des arts
Avec le soutien de Sylvie Winckler
En partenariat avec France Culture
Rumba Rules. Nouvelles généalogies
Un film de David N. Bernatchez et Sammy Baloji avec la collaboration de Kiripi Ka Tembo Siku, CA/BE/RDC – 1h47, 2020
Coproduction Festival d’Automne à Paris
Projection en avant-première en France en présence de Sammy Baloji
En collaboration avec la galerie Imane Farès
6 juin 2021, 15h30 et 18h
Silencio pop-up, 22 Rue Guillaume Apollinaire – 75006 ParisGratuit sur réservation
Le travail de Sammy Baloji s’organise comme une vaste recherche, à travers la mémoire de la République du Congo, sur les effets et les permanences de l’histoire coloniale. En 2019, il était en résidence à la villa Medicis à Rome pour explorer les échanges politiques, religieux et commerciaux qui se sont établis entre le Royaume Kongo, le Portugal et le Vatican à partir du XVIe siècle, échanges, par ailleurs largement confortés par le commerce transatlantique d’esclaves.
L’exposition, qui résulte de ces recherches met en relation deux groupes d’œuvres : d’une part, un ensemble de dessins et d’objets réalisés à partir de motifs empruntés à des étoffes Kongo, des tissages en fibre de raphia, emblèmes de prestige social destinés à la royauté et à la noblesse. A partir de détails de leurs trames géométriques, ont été produits un ensemble de dessins et une série de transferts sur plaques de cuivre. L'artiste s'est particulièrement intéressé au parcours patrimonial de ces objets : initialement intégrés aux collections des cabinets de curiosité dans les premiers musées romains de la Renaissance, ils ont été transférés au 19e siècle dans des musées d'ethnographie. Sous la forme d’un groupe de panneaux en bois gravés et peints, l’artiste revient par ailleurs sur l’usage de ces mêmes motifs par le musée colonial de Tervuren - fondé à la toute fin du 19e siècle à proximité de Bruxelles - où ils servaient d’éléments de décor au sein d’une architecture art nouveau.
D’autre part, une sélection de tapisseries faisant partie des célèbres tentures des Indes, tissées dès la fin du 17e siècle par la Manufacture Royale des Gobelins. Elles ont pour modèles les œuvres de deux peintres ayant vécu dans les Indes de l’Ouest au temps de la colonisation hollandaise du Nord-Est du Brésil et décrivent des paysages exotiques où sont représentés, au milieu d'une faune abondante, le quotidien des Indiens et des esclaves noirs ou des événements diplomatiques locaux comme cette visite des ambassadeurs du Royaume Kongo envoyés au Brésil en 1643.
Qu'ils soient de la main de l'artiste ou simplement empruntés, ces deux groupes témoignent de la même manière de la complexité d'une histoire d'échanges, de transactions et d'exploitation. Ils donnent à voir les effets contextuels et institutionnels qu'exercent sur eux un récit écrit par l'Europe et qui les a vus tour à tour endosser les rôles d'outils de diplomatie, d'œuvres d'art, d'artefacts ethnographiques ou de simples éléments de décor.
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Sammy Baloji est l’auteur du visuel de la 49e édition du Festival : un photomontage de l'installation qu'il avait réalisé au BOZAR de Bruxelles en 2016 pour l'exposition "Congo Art Works" en collaboration avec l'Africa Museum. Ici la façade Horta du Palais des Beaux-Arts est recouverte d'une fresque inspirée par les motifs traditionnels qui ornent les habitations du village d'Ekibondo.
Il réalise également l’édition limitée 2020 que vous pourrez découvrir sur notre boutique en ligne à l'ouverture de l'exposition le 9 juin 2021.
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