Gisèle Vienne
L’Étang d’après Robert Walser
Conception, mise en scène, scénographie, Gisèle Vienne
D’après l’œuvre originale Der Teich (L’Étang) de Robert Walser
Avec Adèle Haenel et Ruth Vega Fernandez
Direction musicale, Stephen F. O’Malley
Musique originale, Stephen F. O’Malley, François J. Bonnet
Lumières, Yves Godin
Dramaturgie, Gisèle Vienne
Décor et accessoires, Gisèle Vienne, Camille Queval, Guillaume Dumont
Costumes, Gisèle Vienne, Camille Queval, Pauline Jakobiak
Pièce créée en collaboration avec Kerstin Daley-Baradel
Production DACM / Compagnie Gisèle Vienne
Coproductions Nanterre-Amandiers CDN ; Théâtre National de Bretagne ; Maillon, Théâtre de Strasbourg – Scène européenne ; Holland Festival ; Fonds Transfabrik – Fonds franco-allemand pour le spectacle vivant ; Ruhrtriennale ; Münchner Kammerspiele ; Comédie de Genève ; Le Manège – Scène nationale de Reims ; Centre Culturel André Malraux (Vandoeuvre-lès-Nancy) ; MC2 : Grenoble ; Tandem Scène nationale ; Kaserne Basel ; La Filature – Scène nationale de Mulhouse ; Festival d’Automne à Paris ; Théâtre Garonne ; CCN2 – Centre Chorégraphique national de Grenoble ; International Summer Festival Kampnagel Hamburg ; BIT Teatergarasjen, Bergen
Avec le soutien de La Colline – théâtre national et du CN D Centre national de la danse
Remerciements au Point Ephémère pour la mise à disposition d’espace et au Playroom, SMEM, Fribourg pour la mise à disposition de studio son
L’Etang a été créé en résidence au Théâtre National de Bretagne en novembre 2020
Coréalisation Nanterre-Amandiers, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris
(Ré)Ecoutez : Dans la pénombre avec Fabienne Pascaud et Gisèle Vienne,invitées de Laure Adler / L’Heure bleue / France Inter ici
(Ré)Ecoutez : Gisèle Vienne / Boomerang / France Inter ici
(Ré)Ecoutez : Les conseils culturels de Gisèle Vienne, France Culture, ici
« Une méditation sur la fragilité des destinées et l’exploration d’un besoin de consolation impossible à assouvir. » Les Inrockuptibles
Adèle Haenel : « Gisèle crée une langue via des qualités de mouvement, d’écoute, d’immobilité, de placement dans l’espace - et propose de jouer sur le champs du niveau d’incarnation. Et ensuite, à l’intérieur, c’est nous, les actrices, qui faisons varier la mélodie. Il y a une vraie liberté créatrice. » Mouvement
Suite aux mesures gouvernementales du 10 décembre 2020 pour faire face à l’aggravation de la crise sanitaire, nous vous informons que ce programme ne pourra pas être présenté comme prévu en décembre.
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Les dates prévues en avril 2021 sont annulées. Le Festival travaille actuellement au report de ce spectacle à l'automne 2021.
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Adaptation d’un court texte de jeunesse de l’écrivain suisse Robert Walser, L’Étang expose au regard les plis et replis d’une histoire d’amour filial, en distribuant les rôles entre deux comédiennes, Adèle Haenel et Ruth Vega Fernandez.
L’Étang est un drame familial qui se distingue du reste de l’œuvre de Robert Walser (1878-1956) : c’est un texte privé que le jeune écrivain avait offert à sa sœur et l’unique qu’il écrira jamais en suisse-allemand. C’est l’histoire d’un enfant qui se sent mal aimé par sa mère et simule, au comble de son désespoir, un suicide pour vérifier l’amour qu’elle lui porte. Quels sont vraiment les enjeux ici ? Qu’est-ce qui se joue entre les lignes et sur scène ? Quelles sont les différentes strates de langues, des narrations aux paroles, formulables ou non, qui composent notre perception, notre compréhension et nos échanges ? Ces questionnements – depuis longtemps au cœur du travail de Gisèle Vienne – sont mis en abyme à travers le texte de Robert Walser et le dispositif scénique : Adèle Haenel et Ruth Vega Fernandez incarnent respectivement un et deux personnages tout en prêtant leurs voix aux autres, figurés par quinze poupées. Sur le plateau, les huit scènes et les dix-sept corps sont exposés en permanence. Coexistent ici plusieurs niveaux de perceptions de la réalité et de la temporalité, de l’intériorité et de l’extériorité. Interrogeant les conventions du théâtre et de la famille, L’Étang pose notamment la question, dont l’aspect essentiel fait vaciller, de ce que l’on voit – la représentation partagée de la réalité, la norme sociale.
Cette pièce est créée en souvenir de la collaboratrice de longue date de Gisèle Vienne, la comédienne Kerstin Daley Baradel, décédée en juillet 2019, avec laquelle la metteure en scène et son équipe avaient développé si intimement ce travail.