Dominique Brun
Nijinska | Un Bolero
5 juilletjuil.
Chorégraphie, Dominique Brun et François Chaignaud
Avec François Chaignaud
Musique, Maurice Ravel, Boléro, version pour piano à quatre mains
Piano, Sandrine Legrand et Jérôme Granjon
Costume, Romain Brau
Lumières, Philippe Gladieux
Coproduction Le Volcan, scène nationale du Havre ; Chaillot – Théâtre national de la Danse (Paris) ; Les 2 Scènes, Scène nationale de Besançon ; Théâtre du Beauvaisis, Scène Nationale ; Le Quartz – scène nationale de Brest ; Théâtre Louis Aragon, scène conventionnée d’intérêt national Art et création – danse de Tremblay-en-France ; La Ménagerie de Verre (Paris) ; CCN – Ballet de Lorraine (Nancy) ; La Briqueterie – CDCN du Val-de-Marne (Vitry-sur-Seine) ; Le Grand R, Scène nationale de La Roche-sur-Yon ; association du 48
Coréalisation Musées d’Orsay et de l’Orangerie (Paris) ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au Musée de l’Orangerie
Avec le soutien de l’Adami
« Dominique Brun crée des pièces de danse, mais son métier de chorégraphe et notatrice ne lui suffit pas. Les grands chefs-d’œuvre la fascinent : ceux qui ont défrayé la chronique de la danse contemporaine de leur époque. » Le Figaro
Dominique Brun ravive le souvenir de Bronislava Nijinska, première et unique femme chorégraphe des Ballets russes, en éprouvant son actualité scénique. En complicité avec François Chaignaud, elle réinvente le Bolero et le confronte à d’autres mémoires, navigant entre les cultures et les époques.
Poursuivant ses recherches sur les figures saillantes de la modernité, en particulier Vaslav Nijinski, Dominique Brun s’intéresse ici à sa sœur, « la Nijinska », autre pilier des Ballets russes. Partant du déchiffrement fouillé de ses archives (dessins, notes, carnet, partitions…), elle remonte le fil d’une écriture qui s’est différenciée à travers les époques, soucieuse d’en faire revivre, en les confrontant, les mémoires sédimentées. La chorégraphe s’intéresse particulièrement au Boléro, la célèbre pièce de Maurice Ravel dont on oublie souvent que la partition fut commandée par la danseuse Ida Rubinstein et la première chorégraphie signée par Bronislava Nijinska en 1928. Invitant François Chaignaud à interpréter la danse et à en partager l’écriture, Dominique Brun confronte la forme du boléro à d’autres espagnolades, à la skirt dance ou au buto de Tatsumi Hijikata, au plus près d’une « révolte de la chair ». Vêtu d’une longue robe, le danseur y alterne tournoiement, staccato du pied, ralenti des bras et du torse, son corps entrant en résistance avec la martialité du rythme pour mieux déjouer l’autorité de la musique. Présenté seul à l’Orangerie, le Boléro est programmé à la Ménagerie de verre dans un double programme qui comprend également la performance RSRB. Dans cette dernière, un pianiste interprète la partition fougueuse des Kreisleriana de Robert Schumann en dialogue avec la lecture par Dominique Brun de Rasch de Roland Barthes qui en constitue le commentaire. Pour incarner le corps schumannien, ce « corps qui bat » selon le philosophe, ils sont rejoints par le danseur Massimo Fusco qui improvise une danse des « coups ».
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A la Ménagerie de verre sera également présentée la pièce RSBR de Dominique Brun d’après les Kreisleriana de Robert Schumann et le texte Rasch de Roland Barthes.
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