Aristide Tarnagda

Plaidoirie pour vendre le Congo

Archive 2020
Théâtre Jean-Vilar
4 – 6 juinjui.
1/4

Texte, Sinzo Aanza
Avec Ibrahima Bah, Serge Henri, Safourata Kabore, Nanyadji Kagara, Ami Akofa Kougbenou, Daddy Mboko, Jean-Baptiste Nacanabo, Hilaire Nana, Halima Nikiema, Rémi Yameogo
Scénographie, Patrick Janvier
Assitant à la mise en scène, Jean-Baptiste Nacanabo
Assistante à la scénographie, régie générale et régie plateau, Charlotte Humbert
Construction, Le Grand Dehors
Constructeurs.trices, Patrick Janvier, Estelle Duriez, Marie Storup, Charlotte Humbert
Lumières, Mohamed Kabore
Son, Hugues Germain
Régie Générale, Charlotte Humbert
Production Théâtre Acclamations
Coproduction Les Récréâtrales (Ouagadougou) ; Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine ; Le Grand T – Théâtre de Loire-Atlantique
Coréalisation Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine ; Festival d’Automne à Paris
Spectacle créé le 24 octobre 2020 à Les Récréâtrales (Ouagadougou)
Manifestation organisée dans le cadre de la Saison Africa 2020 avec le soutien de son Comité des mécènes

« Tant de malheurs relatés avec humour. » Mediacongo.com
Découvrez L'abécédaire d'Aristide Tarnagda, RFI ici

Après une bavure de l’armée, des citoyens d’un quartier populaire de Kinshasa doivent déterminer le montant de chaque indemnisation versée aux familles des victimes. Un débat caustique sur la situation socio-politique du Congo et le cynisme ambiant, subtilement mis en scène par Aristide Tarnagda.

Kinshasa. Trois femmes, douze hommes, se retrouvent pour une réunion peu habituelle. L’armée a commis une bavure et tué des supporters qui revenaient d’un match de foot, pensant qu’il s’agissait là d’une manifestation contre la hausse des prix. L’État indemnisera les familles des victimes mais c’est à ces quinze membres du comité de surveillance du quartier Masina Sans-Fil qu’il revient de déterminer le montant pour chacun. Combien pour un mort adulte ? Combien pour un mort dans le ventre de sa mère, pour un mort ayant un enfant dans le ventre, pour un fou, un sans avenir, un étudiant, un va-nu-pieds… ? Une situation ubuesque qui permet à Sinzo Aanza de décrire la situation socio-politique du Congo, pays exportateur de matières premières nécessaires à nos économies de consommation. Et de questionner ce qui fait le fondement d’une société. Son écriture caustique n’a pas son pareil pour dénoncer les compromissions des uns et des autres et y opposer les résistances poétiques à même d’offrir un autre monde. Avec Plaidoirie pour vendre le Congo, Aristide Tarnagda, directeur du festival Les Récréâtrales de Ouagadougou, donne à entendre avec force un rire salvateur. Un rire qui expulse le fiel et le laid des cœurs pour qu’adviennent le rêve et le beau.