Lena Herzog
Last Whispers Oratorio for Vanishing Voices Collapsing Universes & a Falling Tree
21 novembrenov.
22 – 23 novembrenov.
7 décembredéc.
Conception, réalisation et images, Lena Herzog
Musique et design audio, Marco Capalbo, Mark Mangini
Coréalisation Théâtre du Châtelet (Paris) ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris
En collaboration avec Montclair State University (New Jersey), La Muse en circuit – Centre National de Création Musicale (Alfortville) et l’EHESS – École des Hautes Études en Sciences Sociales
Avec le soutien de la Fondation de France
Sous le patronage de l’Unesco
(Ré)Ecouter : Lena Herzog, invitée de L’humeur vagabonde, France Inter ici
« Une langue, c’est le sens de soi » Entretien avec Lena Herzog à lire dans Les Inrockuptibles ici
« J’ai écouté ces voix, leur musicalité, leur humanité. » Entretien avec Lena Herzog à lire dans Le Monde ici
« Avec Last Whispers, création audiovisuelle sur les langues menacées de disparition, la photographe met en images des enregistrements autochtones. Un oratorio cosmique. » Le Monde
« L’artiste plasticienne et photographe Lena Herzog crée avec Last Whispers un oratorio immersif mêlant film, vidéo et composition sonore et musicale. Un chant pour les langues qui s’éteignent et se meurent ». Les Inrockuptibles
« A very haunting and singular experience. » The New Yorker Magazine
« Dying Languages Cry Out in ‘Last Whispers’ », The New York Times ici
Film/Musique
Notre diversité linguistique s’érode. La dynamique de transmission s’étiole au profit des langues dominantes. Chaque semaine, une langue disparaît de la surface du monde. Les scientifiques en recensent 7 000 aujourd’hui, la moitié d’entre elles auront disparu d’ici la fin du siècle. Lena Herzog s’empare de cette thématique : Last Whispers est un « oratorio immersif » composé pour une installation audiovisuelle de haute technicité.
Comment une collectivité humaine survit-elle à la perte de cet outil de communication qui est aussi outil de connaissance de soi ? Comment accepter la fin de cette part de soi-même, dont chacun hérite et qui, dans l’épaisseur des âges civilisationnels, a donné sens au monde que nous sommes venus habiter ? Parce qu’il est trop tard sans doute, l’ONU et l’Unesco ont fait de 2019 l’Année internationale des langues autochtones. L’extinction est massive, son seul signe est le silence lui-même. Cette catastrophe hante l’art de Lena Herzog.
Last Whispers, ce sont les derniers murmures de ces langues que la démesure humaine emporte avec elle. Lena Herzog nous les fait écouter : le wanano des peuples indigènes du Brésil et de la Colombie, l’ayoreo des dernières tribus réfugiées dans les forêts du Paraguay, le bathari d’Oman, le tosu, langue tibéto-birmane du Sichuan. De sa plongée dans les archives du programme consacré aux langues menacées (ELDP) à l’École pour les études orientales et africaines (SOAS, Université de Londres), elle a extrait ces documents d’archives qu’elle a travaillés comme le témoignage brut d’une humanité encore riche de sa diversité. Elle a ainsi transmué ces langues en une fascinante séquence acoustique. Les images tournées en noir et blanc dialoguent avec les archives scientifiques et le son 8.1 ou binaural nous plongent au plus profond de ces ontologies qui ont donné sens à l’aventure humaine. L’inquiétude visionnaire de Lena Herzog tient à ceci : éprouver l’imminence de cette fin de monde pour l’éviter.
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Le dispositif sonore et visuel fait l’objet d’une adaptation permettant d’organiser des séances avec écoute individuelle au casque en son binaural, au Théâtre de la Ville – Espace Cardin, à la Maison de la musique de Nanterre et dans certains établissements scolaires à Paris et en Île-de-France.
Les séances de deux heures environ proposent une courte introduction, la projection de Last Whispers puis une discussion entre public et médiateur.
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Durée : 45 min.
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