Frank Castorf

Bajazet En considérant « Le Théâtre et la Peste » d’après Jean Racine et Antonin Artaud

Archive 2019
MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis
4 – 14 décembredéc.
1/3

Mise en scène, Frank Castorf
Avec Jeanne Balibar, Jean-Damien Barbin, Adama Diop, Mounir Margoum, Claire Sermonne, une caméra live
Textes, Jean Racine, Antonin Artaud
Scénographie, Aleksandar Denic
Costumes, Adriana Braga Peretzki
Musique, William Minke
Vidéo, Andreas Deinert
Lumières, Lothar Baumgarte
Assistante aux costumes, Sabrina Bosshard
Assistante à la mise en scène, Hanna Lasserre
Stagiaires assistantes à la mise en scène, Camille Logoz, Camille Roduit
Stagiaire assistante à la scénographie, Maude Bovey
Production Théâtre Vidy-Lausanne ; MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis
Coproduction ExtraPôle Sud-PACA ; Grand Théâtre de Provence (Aix-en-Provence) avec le soutien de la Friche la Belle de Mai (Marseille) ; Théâtre National de Strasbourg ; Maillon – Théâtre de Strasbourg – Scène européenne ; Tandem scène nationale (Arras-Douai) ; Bonlieu scène nationale Annecy ; TNA – Teatro Cervantes – Teatro Nacional Argentino (Buenos Aires) ; Festival d’Automne à Paris
Coréalisation MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis ; Festival d’Automne à Paris
Ce spectacle est soutenu par le projet PEPS dans le cadre du programme Européen de coopération transfrontalière Interreg France-Suisse 2014-2020.
Avec le soutien de l’Adami
Spectacle créé le 30 octobre 2019 au Théâtre de Vidy-Lausanne
En partenariat avec France Inter

(Ré)écouter : Sur les planches : Bajazet, Le Masque et la Plume / Jérôme Garcin, France Inter ici
(Ré)écouter : Frank Castorf revisite le Bajazet de Racine, Vertigo, RTS ici
« Frank Castorf est une figure majeure du théâtre allemand. (...) À côté de Christoph Marthaler, Christoph Schlingensief ou René Pollesch, il a imposé ses mises en scène, exacerbées, déconstructivistes, post-dramatiques. Il est l’un des premiers à avoir uni, magistralement, le théâtre et la vidéo. » Le Monde
« Comme à son habitude, l’ex-maître de la Volksbühne Berlin signe avec ce nouveau spectacle, Bajazet, en considérant « Le Théâtre et la peste », un monstre, une chimère : c’est-à-dire une créature composée d’éléments disparates, qui ne ressemble qu’à elle-même. » Le Monde
« C’est elle, Jeanne Balibar, qui est au cœur de ce spectacle où elle in- carne une femme de pouvoir et une grande amoureuse, où elle déploie un registre de jeu inouï et où elle joue nue pendant une bonne partie de la représentation, comme pour provoquer un frot- tement, là encore, entre ce corps filiforme d’une femme de 50 ans et celui, rêvé, fantasmé par un Oc- cident masculin, des odalisques et autres créatures de harem. » Le Monde
« Ici, on joue et on se met à distance à la fois. Racine et Artaud. L’alexandrin et le cri. La tragédie et l’outrance. Le sublime et le sarcasme. » Le Canard Enchaîné
« Entre Racine et Artaud, le metteur en scène allemand crée une alchimie explosive. Avec la complicité d’acteurs qui jouent leur partition avec virtuosité et un décor digne de Bollywood. » L'Humanité
« Elle peut tout faire, tout jouer. Barbara au cinéma, La Dame aux camélias au théâtre… Voilà l’envoûtante Jeanne Balibar aux prises avec un Bajazet de Racine revisité par Antonin Artaud. C’est l’iconoclaste metteur en scène allemand Frank Castorf, compagnon de la comédienne et grand brasseur de chefs d’œuvre, qui a eu l’idée de cet explosif assemblage autour de deux poètes cruels qui mettent le cœur à mort. » Télérama
« De mémoire de spectatrice, on n’avait jamais vu ça. » Télérama
« Avec une Jeanne Balibar sidérante en favorite éconduite, Frank Castorf associe le Bajazet de Racine à Antonin Artaud. Un classique décapé dans le bain d’acide d’une sexualité débridée. » Les Inrockuptibles
« Et puis, il y a Jeanne Balibar, d’une beauté de feu, qui multiplie les costumes ou les personnages, jouant de sa voix comme d’un incroyable instrument, aux inflexions multiples, du cri rauque à la voix insinuante et séductrice (…) » Article complet ici
« Avec trois acteurs français qui lui sont chers et deux autres qu’il propulse dans sa façon de faire du théâtre, l’immense Frank Castorf signe un mémorable « Bajazet, en considérant le Théâtre et la peste » établissant une ligne directe entre Jean Racine et Antonin Artaud. » Mediapart
« Une traversée de quatre heures qui percute références historiques et pop culture dans une ambiance blafarde éclairée au néon et ne laissera personne indifférent. » Stylist

Frank Castorf, figure emblématique du théâtre allemand, revisite, en français, Bajazet de Jean Racine. Il confronte la pièce de l’auteur classique, auquel peu d’artistes non-francophones ont tenté de se mesurer, à l’essai célèbre d’Antonin Artaud, Le Théâtre et la Peste, premier chapitre du Théâtre et son double.

Dans ses adaptations magistrales de Dostoïevski, Boulgakov ou Céline, par exemple, Frank Castorf a défendu un théâtre de l’épreuve de la liberté, qui ne récuse ni les faiblesses, ni les lâchetés humaines, ni ses propres contradictions. En rapprochant Racine et Artaud, il révèle un point commun majeur des deux poètes français, qui n’est pas étranger à son propre théâtre opposé à la mièvrerie asservissante : la parole, l’ancre du théâtre, est le lieu crucial où se joue le cœur ardent de leurs œuvres. Elle est l’arme avec laquelle les héros de Racine explosent le carcan de leur situation contrainte pour laisser libre cours à leurs désirs. Pour Artaud, c’est par la réinvention du langage qu’il peut s’extirper de ce que la naissance, la société et la langue lui ont imposé, pour renaître à lui-même, but ultime de sa vie et de son art incandescent.
Bajazet se joue dans le huis clos du sérail de Constantinople, alors que le Sultan est absent. Pour chaque personnage, favorite, prétendante, frère ou vizir, l’amour véritable contredit les ambitions politiques, et la passion librement vécue est synonyme de mort. La tragédie expose l’esprit faillible des hommes et l’impossibilité des sentiments purs. En adaptant Racine, Castorf enjambe les siècles, rejoint deux auteurs majeurs et réveille nos démons.
––––––
Durée estimée : 4h entracte inclus
Les représentations des 6 et 8 décembre bénéficieront d’un sur-titrage en anglais.
––––––
A noter :
Des navettes retour vous conduiront, dans la limite des places disponibles, à Porte de Pantin, Jaurès, Gare du Nord et Châtelet.
Le parking situé sous le centre commercial sera accessible à chacune des représentations.
––––––
Suite au mouvement social, les transports publics étant paralysés, la MC93 vous accueillera sur la date de votre choix, (sauf le samedi 14 décembre qui affiche complet) sur simple présentation de votre billet, daté depuis le 6 décembre après avoir validé la date de votre choix auprès du Festival d’Automne à Paris au 01 53 45 17 17.
––––––
Rejoignez le groupe de covoiturage organisé par la MC93 : ici
Rejoignez le groupe de covoiturage VENIR À LA MC93

Dans le même lieu