Maxime Kurvers
La naissance de la tragédie
23 novembrenov. – 5 décembredéc.
Conception et mise en scène, Maxime Kurvers
Avec Julien Geffroy et Caroline Menon-Bertheux
Costumes, Anne-Catherine Kunz
Lumières, Manon Lauriol
Répétiteurs, Claire Rappin et Charles Zévaco
Production La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers ; MDCCCLXXI (Paris)
Coproduction Festival d’Automne à Paris
Coréalisation La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de La Ménagerie de verre (Paris) dans le cadre du Studiolab, de Montévidéo - Créations contemporaines (Marseille), du CND Centre national de la danse (Pantin), du Théâtre National de Strasbourg, pour la mise à disposition de leurs espaces de répétitions
Maxime Kurvers est artiste associé à La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers.
Spectacle créé le 23 novembre 2018 à La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers avec le Festival d’Automne à Paris
« Le théâtre doit s’affronter au monde comme un bloc de positivité pure. » Maxime Kurvers répond aux questions de maculture.fr
(Ré)Ecouter : Maxime Kurvers était l'invité de Radio Néo / Chaos / Thomas Corlin
Maxime Kurvers poursuit avec cette troisième pièce sa recherche sur les fondements de l’œuvre théâtrale. Dans un dispositif radical, où l’espace scénique ne renvoie qu’à sa fonction première, la parole et la présence de l’interprète fondent seules ce récit du genre tragique, épuré de toute référence au spectaculaire.
Maxime Kurvers propose un retour à la genèse de l’art théâtral pour mieux rendre compte des conditions minimales qui le rendent possible. Il s’agit ici de maintenir la pièce dans un en-deçà du spectaculaire, avant que les éléments scénographiques et dramaturgiques ne le soumettent à une logique des effets, qu’ils soient d’ordre narratif, esthétique ou émotionnel. La simplicité de la mise en scène organise la pièce autour d’une seule action résolument discursive : l’adresse directe d’un interprète à la communauté éphémère du public. Le récit de l’acteur suffit à constituer une mémoire incarnée de la littérature tragique et à organiser une histoire de l’art scénique occidental, pensée à partir des Perses d’Eschyle, première tragédie connue. L’interprète y incorpore autant la description prosaïque de sa première représentation, en 472 avant notre ère, que l’appréciation affective du dispositif théâtral, resté inchangé depuis sa création. Dans le sillage des « pièces parlées » de Peter Handke ou des « anti-films » de Guy Debord, en héritier des théories modernistes et de la danse conceptuelle, Maxime Kurvers pense ce début comme une fin en soi, affirmant que l’origine de la tragédie est à chercher ailleurs que dans l’illusion du spectacle.
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