Laila Soliman
Zig Zig
Mise en scène, Laila Soliman
Avec Mona Hala, Reem Hegab, Sherin Hegazy, Zainab Magdy, Nancy Mounir
Producteur, direction d’acteurs, lumières, Ruud Gielens
Costumes, Lina Aly
Direction de production, Ebtihal Shedid
Direction technique, Omar Madkour
Recherche Historique, Katharine Halls
Traduction anglaise, Katharine Halls
Traduction arabe, Shadi El Hosseiny
Conception des affiches, Adham Bakry
Site Internet, Ola Abulshalashel
Production SHISH – Bruxelles – Le Caire // Coproduction Ambassade de Suisse en Égypte, Bureau de la Coopération internationale (Le Caire) ; HAU Hebbel am Ufer (Berlin) ; Kaaitheater (Bruxelles) ; Forum Freies Theater (Düsseldorf) ; BIT Teatergarasjen (Bergen) ; Zürcher Theater Spektakel (Zürich) ; D-CAF (Le Caire) ; Nouveau théâtre de Montreuil, centre dramatique national // Coréalisation Nouveau théâtre de Montreuil, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris // En collaboration avec Mahatat for Contemporary Art, 15/3 Studios et Goethe-Institut (Le Caire)// Avec le soutien de l'ONDA //
Spectacle créé le 14 avril 2016 au Jesuit Cultural Centre (Le Caire)
Il y a presque cent ans, un petit village d’Égypte était pris pour cible par l’armée britannique. Lors du procès, fait rarissime, des femmes prennent la parole pour expliquer que les soldats les ont violées. Laila Soliman part de leurs témoignages pour évoquer ce moment historique et la persistance de la violence de genre qui le sous-tend.
Née en Égypte, Laila Soliman s’est formée au théâtre à l’Université américaine du Caire puis à Amsterdam. Elle travaille aujourd’hui comme auteure et metteuse en scène dans son pays natal. Dans Whims of Freedom, déjà, elle s’était plongée dans la Révolution égyptienne de 1919, qui avait vu la population se rebeller contre le joug de l’Empire colonial britannique. C’est à cette occasion qu’elle découvre les transcriptions du procès de Nazlat al-Shobak, un village situé près de Gizeh. Dans Zig Zig, elle fait revivre la parole des victimes de viols, venues témoigner en dépit du risque de stigmatisation. Reprises par le mouvement nationaliste de l’époque, leurs histoires sont devenues une cause célèbre, avant de tomber dans l’oubli. Sur scène, cinq actrices s’attaquent à ce matériau historique et aux échos qu’il trouve dans le concept moderne de culture du viol. En laissant libre cours à la parole et à la danse, elles sondent ce qui a changé – ou non – en un siècle. Avec Zig Zig, Laila Soliman, l’une des voix montantes de la scène indépendante égyptienne, invente une œuvre nourrie par une véritable conscience politique et sociale, entre documentaire et réinvention théâtrale.