El Conde de Torrefiel
La posibilidad que desaparece frente al paisaje
[La possibilité qui disparaît face au paysage]
Idée et création, El Conde de Torrefiel, en collaboration avec les performers
Mise en scène et dramaturgie, Tanya Beyeler et Pablo Gisbert
Texte, Pablo Gisbert
Avec Tirso Orive Liarte, Nicolás Carbajal Cerchi, David Mallols, Albert Pérez Hidalgo
Conseil dramaturgique, Roberto Fratini
Conception lumières, Octavio Más
Scénographie, Jorge Salcedo
Conception sonore, Adolfo García
Musique, Rebecca Praga
Chorégraphie, Amaranta Velarde
Images, Ainara Pardal
Traduction en français, Marion Cousin
Coproduction Festival TNT de Terrassa ; Graner Espai de creació de Barcelona ; El lugar sin límites/Teatro Pradillo/CDN Madrid // Coréalisation Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de Programa IBERESCENA, La Fundición de Bilbao, ICEC – Generalitat de Catalunya, INAEM – Minsiterio de Cultura de España, de Institut Ramon Llullde
Spectacle créé le 18 juin 2015 au CDN de Madrid
Depuis 2010, El Conde de Torrefiel agite les scènes de la péninsule ibérique avec des spectacles décapants orchestrés par les deux fondateurs de cette jeune compagnie : Pablo Gisbert et Tanya Beyeler. Adepte de l’hybridation des genres et des formes de représentation du réel – théâtre, danse, musique, vidéo, narration –, El Conde de Torrefiel franchit avec La posibilidad que desaparece frente al paisaje une nouvelle étape, plus proche de l’abstraction : images, corps et texte semblent ne plus se répondre, mais leur confrontation finit par être lourde de sens. Le spectacle propose un tour d’Europe en dix villes choisies en fonction de l’imaginaire qu’elles sont susceptibles de véhiculer : Madrid, Berlin, Marseille, Lisbonne, Kiev, Bruxelles, Thessalonique, Varsovie, Lanzarote et Florence. Quatre interprètes et une voix off viennent peupler ces dix paysages, multipliant les points de vue sur l’Europe d’aujourd’hui et l’histoire dont elle est chargée. Il se dessine une ligne horizontale entre la carte et le territoire, qui révèle la barbarie enfouie sous la beauté et la quiétude visibles à l’œil nu, qui dit l’extrême passivité occultée par la vaine activité de nos vies quotidiennes. Qu’ils soient attribués à des anonymes ou à des intellectuels et artistes célèbres considérés comme « fétiches culturels » (Michel Houellebecq, Paul B. Preciado, Spencer Tunick, Zygmunt Bauman, entre autres), les mots donnés à lire ou à entendre nous invitent alors à questionner notre propre regard.
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