Berliner Ensemble / Lou Reed / Robert Wilson

Lulu

de Frank Wedekind

Archive 2011
Théâtre
1/3

Lulu de Frank Wedekind
Mise en scène et lumière, Robert Wilson
Musique et chants, Lou Reed
Costumes, Jacques Reynaud
Collaboration mise en scène, Ann-Christin Rommen
Compilation des textes et dramaturgie, Jutta Ferbers
Collaboration décors, Serge von Arx
Collaboration costumes, Yashi Tabassomi
Direction musicale, Stefan Rager
Lumière, Ulrich Eh
Avec Ulrich Brandhoff, Alexander Ebeert, Anke Engelsmann, Markus Gertken, Ruth Glöss, Jürgen Holtz, Boris Jacoby, Alexander Lang, Marko Schmidt, Sabin Tambrea, Jörg Thieme, Georgios Tsivanoglou, Angela Winkler
et
Stefan Rager (batterie, insertions musicales),
Ulrich Maiß (clavier, violoncelle), Dominic Bouffard (guitare), Friedrich Pravicini (bugle, violoncelle, harmonica), Andreas Walter (basse), Joe Bauer (bruitage)


Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris
En partenariat avec France Inter


Avec le soutien de la Commission 

européenne. Cette communication n’engage que son auteur  

et la Commission n’est pas responsable de l’usage qui pourrait 

être fait des informations qui y sont contenues.


Spectacle créé au Berliner Ensemble le 12 avril 2011

Compagnon de route du Festival d’Automne depuis la toute première édition, Robert Wilson retrouve aujourd’hui les comédiens du Berliner Ensemble – le théâtre fondé par Bertolt Brecht à Berlin en 1949. Un an après leur inoubliable lecture de L’Opéra de quat’sous, ils revisitent ensemble un autre monument de l’Allemagne expressionniste avec Lulu, mythique pièce de Frank Wedekind qui inspira un film à G. W. Pabst et un opéra à Alban Berg.
L’ouvrage de Bertolt Brecht et Kurt Weill avait montré combien cet univers esthétique, tout en contrastes exacerbés, entre crudité et sophistication, sied au metteur en scène américain, comme à cette troupe de comédiens virtuoses. Emmenés par la grande Angela Winkler, épaulés par quelques familiers de l’univers de Robert Wilson – le costumier Jacques Reynaud, le musicien Lou Reed (avec la complicité de qui il avait déjà signé en 1996 le mémorable Time Rocker, et, en 2000, le spectacle POEtry) –, ceux-ci se plongent corps et âme dans cette « tragédie monstre » qui est aussi une oeuvre-fleuve : Lulu est en effet la réunion de deux pièces – L’Esprit de la terre et La Boîte de Pandore – dont le prétendu « amoralisme » valut à leur auteur, à l’orée du XXe siècle, des démêlés avec la censure. Mais derrière la scandaleuse, irrésistible et délétère ascension de cette femme ô combien fatale, il y a l’une des grandes tragédies modernes, et une ode étourdissante à la liberté. En ayant le courage d’ouvrir cette « boîte de Pandore » contenant tous les maux de l’humanité,
Lulu s’impose, selon les mots de Karl Kraus, comme « une somnambule de l’amour, celle en qui tous les privilèges de la femme ont été transformés en vices par un monde imbu de ses idées sociales ».

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