Nikolaï Kolyada

Hamlet

de William Shakespeare

Archive 2010
1/2

Hamlet
de William Shakespeare
Mise en scène et scénographie, Nikolaï Kolyada
Costumes, Elena getsevich
Lumière, son, Denis Novoselov
Assistante mise en scène et accessoires, Alexandra Chichkanova
Avec Nikolaï Kolyada, Evgeniy Chistyakov, Maxim Chopchiyan, Irina Ermolova, Serguej Fiodorov, Natalia Garanina, Konstantin Itunin, Lioubov Kalugina,Serguej Kolesov, Svetlana Kolesova, Alexander Kuchik, Vasilina Makovtseva, Anton Makushin, Irina Plesnyaeva, Serguej Rovin, Maxim Tarasov, Vera Tsvitkis, Alexandr Vakhov, Oleg Yagodin, Aleksandr Zamuraev, Tamara Zimina
Productrice du projet, Elena Guerasseva, Anton Loshak
Production Théâtre Kolyada (Ekaterinbourg)
Coréalisation Odéon-Théâtre de l’Europe ; Festival d’Automne à Paris
Manifestation organisée dans le cadre de l’Année France-Russie 2010 / www.france-russie2010.fr
Avec le soutien de l'ONDA
Spectacle créé en mai 2007 à Ekaterinbourg

On ne connaissait de Nikolaï Kolyada que son travail de dramaturge jusqu’à sa venue remarquée en France l’année dernière. Originaire du Kazakhstan, il débute sa formation à l’école de théâtre de Sverdlovsk – actuelle Ekaterinbourg – avant d’intégrer la troupe du théâtre de la ville ; puis il étudie la littérature à Moscou et intègre l’Union des Écrivains de l’URSS. Vingt ans et une centaine de pièces plus tard, le voilà devenu chef d’une troupe de trente comédiens qui lui sont dévoués corps et âme, installés dans une datcha-théâtre à Ekaterinbourg. Dans ce théâtre privé qu’il a construit sur ses deniers avec sa troupe, les représentations s’enchaînent, en respectant la tradition russe de jouer un théâtre de répertoire, du classique au plus contemporain. Alors pourquoi ne pas jouer Hamlet ? En relevant le pari de monter une pièce emblématique du théâtre occidental, Nikolaï Kolyada réalise un coup de maître. Il dissèque ce long drame shakespearien ou plutôt il le broie, le dépèce sans le moindre scrupule, et fait de cette pièce une « grande fête païenne », renouant dès lors avec le théâtre du Globe. S’il définit son théâtre comme pauvre, c’est uniquement par manque de moyens, car sur scène le décor – constitué de centaines d’objets (souvent kitsch) qu’il trouve sur les marchés ou dans les poubelles d’autres théâtres – s’entasse jusqu’à saturation de l’espace scénique. Sur ce plateau, l’esprit de troupe qui anime la Compagnie Kolyada semble une évidence : menés par l’éblouissant Oleg Yagodine, les comédiens déploient un esprit d’être ensemble d’une intensité magistrale.