Lucinda Childs
Dance
Ballet de l’Opéra de Lyon
Chorégraphie, Lucinda Childs
Musique, Philip Glass © 1979 Dunvagen Music Publishers Inc.
Costumes, A. Christina Giannini
Lumière, Beverly Emmons
Conception originale du film, Sol LeWitt
Film retourné à l’identique du film original avec les danseurs du Ballet de l’Opéra de Lyon par Marie-Hélène Rebois – Chef opérateur, Hélène Louvart – Scripte, Anne Abeille – Montage, Jocelyne Ruiz – Trucages, Philippe Perrot
Pièce pour 17 danseurs
Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au Théâtre de la Ville-Paris
Spectacle créé le 17 octobre 1979 au Stadsschouwburg de Eindhoven (Pays-Bas) – Pièce entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon le 13 avril 2016 // En partenariat avec France Inter
Dance. Le titre de ce monument de l’art chorégraphique pose d’emblée l’horizon de la recherche de Lucinda Childs : celle d’une danse libérée de toute forme d’intentionalité ou de théâtralité, qui ne viserait que l’expression de sa pure essence. À la manière de la peinture abstraite de Jackson Pollock, cette composition célèbre le perpétuel engendrement de la forme par le mouvement des corps. Créée en 1979, Dance constitue un moment de synthèse entre l’épure silencieuse de ses pièces antérieures comme Radial Courses et le travail scénique mené avec Philip Glass et Robert Wilson sur l’opéra Einstein on the Beach. C’est avec le même Philip Glass, dont les structures mélodiques répétitives épousent parfaitement l’épure de son langage chorégraphique, qu’elle collabore pour cette première grande pièce conçue pour le théâtre. L’artiste Sol LeWitt s’ajoute à l’équation en proposant un dispositif filmique redoublant et agrandissant le flux de mouvements qui parcourt la scène. En trois sections de vingt minutes, Lucinda Childs façonne un glissando de gestes aériens qui s’ajustent aux boucles de Philip Glass, se décalent au fil d’infimes variations : des pas simples dessinent au sol cercles, arcs, diagonales, formant un vaste contrepoint redoublé par le défilement des images. La présence en surimpression du film – pour l’occasion retourné par le Ballet de l’Opéra de Lyon à partir de l’original – produit une interpénétration des silhouettes et de leurs doubles : un vertige qui transporte le regard au cœur du mouvement et donne à l’espace un volume multidimensionnel – à la manière d’un plan où les lignes rêvent et s’agencent, où tout semble glisser, flotter dans un territoire fluide, hors du temps.
Dans le même lieu
Anne Teresa De Keersmaeker, Radouan Mriziga / Rosas, A7LA5 Il Cimento dell’Armonia e dell’Inventione
Faire entendre Les Quatre saisons de Vivaldi, utiliser les outils de la danse pour affiner l’écoute de ce chef-d’œuvre baroque : c’est le pari relevé par Anne Teresa De Keersmaeker, en collaboration avec le chorégraphe et danseur Radouan Mriziga. Une alliance placée sous le signe de l’abstraction, qui renoue avec l’imaginaire écologique du célèbre concerto.
Rabih Mroué Who’s Afraid of Representation?
Nous sommes en compagnie de figures du Body Art européen (Joseph Beuys, Orlan, Marina Abramović…) via leurs témoignages relatifs aux exhibitions et scarifications publiques pratiquées autour des années 1970. Parallèlement, intervient le récit d’un employé de bureau libanais relatant la tuerie véridique qu’il a perpétrée sur son lieu de travail, arguant de motivations fluctuantes.
Lola Arias Los días afuera
Entre spectacle musical et documentaire, Lola Arias signe une composition chorale dans laquelle six ancien·ne·s détenu·e·s évoquent leur vie pendant et après leur détention : six destins croisés qui interrogent les formes de violence dans la société contemporaine tout en explorant les marges de la fiction et du réel.
Robert Wilson PESSOA – Since I've been me
Fernando Pessoa est le héros de cette nouvelle création de Robert Wilson. Un héros paradoxal puisque le poète portugais a passé sa vie à se démultiplier inventant des hétéronymes, auteurs fictifs auxquels il attribuait des œuvres écrites de sa main, imaginant même des relations, amicales ou de maître à disciple, entre ses différents avatars.
Jan Martens VOICE NOISE
Pièce de rupture aux yeux de Jan Martens, VOICE NOISE réunit six danseurs et danseuses pour façonner un paysage sonore composé de quelques-unes des grandes interprètes et compositrices de notre temps. Se demandant comment certaines ont été réduites au silence, le chorégraphe questionne à sa façon, pop et précise, une histoire contemporaine.