Bouchra Ouizguen
Corbeaux
Concept, direction artistique, Bouchra Ouizguen
Avec Kabboura Aït Ben Hmad, Fatéma El Hanna, Halima Sahmoud, Fatna Ibn El Khatyb, Khadija Amrhar, Zahra Bensalem, Malika Soukri, Hasnae El Ouarga, Mariam Faquir, Milouda El Maataoui et un groupe de femmes constitué par le Nouveau théâtre de Montreuil
Production Compagnie O
Production déléguée des présentations franciliennes Nouveau théâtre de Montreuil, centre dramatique national
Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings
Coproduction et coréalisation Nouveau théâtre de Montreuil, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien d’Arcadi Île-de-France
Avec le soutien à la production de l’Institut Français du Maroc
Avec le soutien de l’Onda
Avec le soutien de la Fondation Hassan II pour les MRE
Spectacle créé le 27 février 2014 à la Biennale d’Art Contemporain de Marrakech
C’est une expérience intense que propose Bouchra Ouizguen avec Corbeaux. Après Ottof, présenté l’an passé au Festival d’Automne, ce spectacle exprime le désir de la chorégraphe marocaine d’investir d’autres espaces que ceux de la scène avec une performance imaginée comme une sculpture vivante, à l’état brut. Une horde de femmes vêtues de noir se déploie en silence avant de faire disparaître par leurs cris et leurs rythmes saccadés toute notion d’espace ou de temps. L’expérience est à la fois intime et universelle, convoquant chez le spectateur des émotions brutes, profondément liées à l’origine. Difficile d’oublier un tel spectacle, d’où l’on ressort étourdi et harassé, comme après un très long voyage.
Puisant dans la littérature perse du IXe au XIIe siècles, Bouchra Ouizguen s’intéresse à cette époque où le fou et sa parole libre et sage avaient leur place dans la communauté. Les souvenirs de longues nuits de transe affleurent à la surface de ces corps chargés depuis l’enfance des rituels « Issawa » et « Hmadcha » de la région de Marrakech.
Présentée pour la première fois sur le parvis de la gare de Marrakech lors de la Biennale d’Art Contemporain en 2014, cette performance destinée au départ à cette unique occasion a finalement été présentée dans de nombreux pays (Belgique, Allemagne, Liban…). Chaque fois dans un lieu atypique, au plus près du public.
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