Maguy Marin

Umwelt

Archive 2015
Maison des Arts de Créteil
9 – 10 octobreoct.
Théâtre de la Ville – Sarah Bernhardt
4 – 8 décembredéc.
Points communs – Théâtre des Louvrais
11 décembredéc.
Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, Scène nationale
9 janvierjan.
1/2

Conception, Maguy Marin
Avec 9 interprètes
Dispositif sonore et musique, Denis Mariotte
Lumière, Alexandre Béneteaud
Costumes, Nelly Geyres
Son, Antoine Garry
Assistante, Cathy Polo
Coproduction 2013, House on Fire ; théâtre Garonne – Scène européenne (Toulouse), BIT – Teatergarasjen (Bergen – Norvège), Kaaitheater (Bruxelles) ; Compagnie Maguy Marin
Coproduction 2003, Théâtre de la Ville-Paris ; Maison de la Danse (Lyon) ; Le Toboggan (Décines) ; Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape / Compagnie Maguy Marin
Coréalisation Théâtre de la Ville ; Festival d’Automne à Paris (pour les représentations du 4 au 8 décembre)
Coréalisation Maison des Arts Créteil ; Festival d’Automne à Paris (pour les représentations des 9 et 10 octobre)
Ce spectacle fait partie du projet d’éducation artistique et culturelle Parcours d’auteurs, co-initié par le Festival d’Automne et la SACD
Spectacle créé le 30 novembre 2004 au Toboggan, Centre culturel de Décines
En partenariat avec France Inter

L’œuvre de Maguy Marin est de celles qui s’affranchissent des codes et des clôtures formelles pour inventer des formes scéniques où la musique, le texte, le théâtre et la danse se confrontent ou s’interrogent mutuellement. De May B à BiT (présentée l’an passé au Festival d’Automne), chacune de ses pièces pose le corps, la voix, le temps, la scène comme autant de matières à accorder, à tordre ou à entremêler.
En 2003, près de trente ans après sa première création, elle présentait Umwelt, qui reposait les conditions mêmes du spectacle dans toute sa radicalité – plongeant les spectateurs au cœur d’une vision tumultueuse : des corps aux prises avec le temps, luttant avec leur propre image au sein d’un environnement instable et chaotique. Dix ans plus tard, cet ovni chorégraphique n’a rien perdu de sa force de percussion.
Conçue comme un milieu doté de ses propres règles, Umwelt repose sur un dispositif perceptif constitué de portes et de miroirs, d’ouvertures et de fermetures qui organisent le battement de la vision. À l’intérieur de ce cadre mis en vibration par le son amplifié de trois guitares, des corps défilent, apparaissent, disparaissent, amorcent des bribes de situations quotidiennes : brandir un objet, s’étreindre, marcher, manger, disparaître. Cette suite ininterrompue d’entrées et de sorties dresse une galerie d’attitudes, comme une bobine aléatoire glissée dans un projecteur défectueux. Progressivement, la machine s’emballe, coupe, se répète, recommence ; les corps se dédoublent, restant au bord de leur propre existence. Catalogue d’êtres éphémères, « vie mode d’emploi » cherchant à atteindre « l’épuisement des possibles », Umwelt dresse en creux le devenir de notre propre environnement – de sa vanité et de sa fragilité.

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