Jonathan Châtel

Andreas

D’après la première partie du Chemin de Damas d’August Strindberg

Archive 2015
Théâtre
1/3

Mise en scène, adaptation et traduction, Jonathan Châtel
Avec Pauline Acquart, Pierre Baux, Thierry Raynaud, Nathalie Richard
Collaboration artistique, Sandrine Le Pors
Scénographie, Gaspard Pinta
Lumière, Marie-Christine Soma
Costumes, Fanny Brouste
Musique, Étienne Bonhomme
Assistant à la mise en scène, Enzo Giacomazzi

Coproduction Compagnie ELK ; La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers ; Tandem Douai-Arras – Scène nationale ;  Festival d’Avignon ; Théâtre Olympia – Centre Dramatique Régional de Tours ;  Festival d’Automne à Paris ; Le Phénix – Scène nationale de Valenciennes // Coréalisation La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers ; Festival d’Automne à Paris // Avec l'aide à la production de la DRAC Nord-Pas-de-Calais/Ministère de la Culture et de la Communication, de la Région Nord-Pas-de-Calais // Avec le soutien du Studio Théâtre de Vitry, du Théâtre du Nord – Centre dramatique national de Lille-Tourcoing // Jonathan Châtel est artiste associé à La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers et au Tandem Douai-Arras – Scène nationale // Avec le soutien de l’Adami
Spectacle créé le 4 juillet 2015 au Festival d’Avignon

Avec Petit Eyolf, sa première mise en scène, Jonathan Châtel avait frappé fort – et, surtout, juste. À la fois sombre et éblouissante, minimaliste et puissamment contemporaine, sa  relecture du chef-d’œuvre d’Ibsen avait valu au jeune metteur en scène franco-norvégien de remporter le Prix du Public au Festival Impatiences en 2013.
Avec Andreas, il s’attaque aujourd’hui à l’autre éminence grise du théâtre scandinave : August Strindberg. Un massif qu’il aborde par son sommet peut-être le plus escarpé : Le Chemin de Damas, monumental triptyque composé entre 1898 et 1904 par un écrivain en pleine crise, raconte peut-être, comme l’épisode biblique du même nom, l’histoire d’une conversion. De cette pièce labyrinthique et paranoïaque, Jonathan Châtel a choisi de ne retenir que la première partie, « car elle porte en elle la pureté du mouvement d’écriture, l’élan le plus entier et le plus naïf ». Il a décidé de donner un prénom au personnage de l’Inconnu qui en est le « héros », pour accuser le trait de cet « autoportrait et autocritique d’un homme en chute libre ». Autour de Thierry Raynaud, les comédiens gigognes donnent chair à cette « foule de doubles et de demi-doubles, de jumeaux et de demi-jumeaux » (Arthur Adamov), cette galerie de masques et de glaces auxquels se cogne l’écrivain inconsolé qui, lui, est peut-être un double de nous-mêmes.