Ahmed El Attar

The Last Supper

Archive 2015
T2G Théâtre de Gennevilliers – Centre Dramatique National
9 – 15 novembrenov.
Points communs – Théâtre des Louvrais
17 novembrenov.

Texte et mise en scène, Ahmed El Attar
Avec Mahmoud El Haddad, Mohamed Hatem, Marwa Tharwat, Boutros Boutros-Ghali, Abdel Rahman Nasser, Ramsi Lehner, Nanda Mohammad, Mona Soliman, Ahmed Farag, Mona Farag, Sayed Ragab
Musique, Hassan Khan
Décor et costumes, Hussein Baydoun
Lumière, Charlie Åström
Réalisation sonore, Hussein Sami
Traduction française, Menha El Batraoui et Charlotte Clary
Organisation des tournées, Henri Jules Julien

Production Orient Productions et The Temple Independent Theatre Compagny // Coproduction Tamasi Collective // Coréalisation T2G − Théâtre de Gennevilliers ; L’apostrophe Scène nationale de Cergy Pontoise et du Val d’Oise ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien du Studio Emad Eddin Foundation et Swedish International Development Cooperation Agency (SIDA)
Avec le soutien de l’ONDA
Spectacle créé en novembre 2014 au Caire

Une famille bourgeoise cairote est rassemblée autour d’un dîner familial. Il y a le père qui fume son cigare, la mère qui brille par son absence, le fils et sa femme, leurs enfants, la fille et son mari, le général, ami intime de la famille, et les trois domestiques.
Comme dans une pièce de Tchekhov, ils parlent de tout et de rien, s’échauffent brusquement, se disputent puis se calment, s’ennuient et tuent le temps. À travers leurs conversations, c’est la vacuité profonde de l’élite économique de son pays que veut décrire l’auteur et metteur en scène Ahmed El Attar. Autrefois cultivée, maintenant repliée sur elle-même et incapable de penser l’intérêt commun, cette classe dominante apparaît comme futile, autoritaire, cupide et méprisante, avide de domination et soucieuse d’empêcher tout changement.
The Last Supper dépeint une société qui ne parvient pas à tuer la figure archétypale du père, représentée par les présidents égyptiens – de Moubarak à al-Sissi. Alors que dans sa performance De l’importance d’être un arabe, Ahmed El Attar parlait de la révolution et de l’actualité égyptienne en puisant dans des documents personnels – en l’occurrence, ses propres conversations téléphoniques qu’il enregistre –, The Last Supper marque son retour à l’écriture d’un texte théâtral, nourri par la cohésion organique de ses onze comédiens.
Avec ce récit familial et intime, c’est la structure même de la société égyptienne que vise Ahmed El Attar ; une société de classes, marquée par l’hégémonie despotique des pères et la domination silencieuse d’un peuple plongé dans la misère.

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