Théâtre du Radeau François Tanguy

Passim

Archive 2014
T2G Théâtre de Gennevilliers – Centre Dramatique National
26 septembresept. – 18 octobreoct.
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Mise en scène et scénographie, François Tanguy
Élaboration sonore, François Tanguy, Éric Goudard
Lumière, François Tanguy, François Fauvel, Julienne Havlicek Rochereau
Avec Laurence Chable, Patrick Condé, Fosco Corliano, Muriel Hélary, Vincent Joly, Carole Paimpol, Karine Pierre, Jean Rochereau et la participation d’Anne Baudoux // Régie générale, François Fauvel
Régie lumière, François Fauvel, Julienne Havlicek Rochereau
Régie son, Éric Goudard
Construction, décor, François Fauvel, Vincent Joly, Julienne Havlicek Rochereau, François Tanguy, Éric Goudard et l’équipe du Radeau
Administration, intendance, Pascal Bence, Leila Djedid, Annick Lefranc, Franck Lejuste, Martine Minette, Nathalie Quentin, Sonny Zouania et l’accompagnement de Claudie Douet

Coproduction Théâtre du Radeau (Le Mans) ; Théâtre National de Bretagne-Centre Européen Théâtral et Chorégraphique ; MC2, Maison de la Culture de Grenoble ; Le Grand T, Théâtre de Loire-Atlantique (Nantes) ; LU-le lieu unique, Scène Nationale de Nantes ; Centre Dramatique National de Besançon-Franche-Comté // Coréalisation T2G – Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine ; Festival d’Automne à Paris // Le Théâtre du Radeau est subventionné par la Direction Régionale des Affaires Culturelles des Pays de la Loire, le Conseil Régional des Pays de la Loire, le Conseil Général de la Sarthe et la Ville du Mans. Il reçoit le soutien de Le Mans Métropole. // Avec le soutien de l’Adami // Ce spectacle fait partie du projet d’éducation artistique et culturelle Parcours d’auteurs soutenu par la SACD. // Spectacle créé le 7 novembre 2013 au Théâtre National de Bretagne dans le cadre du Festival Mettre en Scène
En partenariat avec France Culture

Des textes d’abord, une dérive de textes agencés comme une tapisserie flamboyante – extraits de pièces, poèmes, fragments pris dans un mouvement rappelant cette parole, à l’intérieur de laquelle Michel Foucault aurait souhaité « se glisser » : « être enveloppé par elle, et porté bien au-delà de tout commencement possible ». Des musiques en écho, des costumes, des lumières – et un décor à l’équilibre instable, au travers duquel se faufilent Shakespeare, Molière, Calderon, Flaubert et bien d’autres, accompagnés de leurs invités : Beethoven, Schubert, Cage, Xenakis… Une confrérie de spectres bien vivants, que le Théâtre du Radeau accueille et fait entendre depuis 30 ans, réagençant leurs voix de fugues en impromptus : Coda, Ricercar, le chantier mené par François Tanguy n’est qu’un vaste Passim – locution latine désignant l’occurrence d’un mot qui revient en plusieurs endroits. Ici, le chantier se fait hyper-texte artisanal, espace mental où naviguent ensemble acteurs et spectateurs ; une zone faite des bribes de textes qui nous hantent, nous traversent – flottant selon le libre jeu des associations. Dans ce théâtre qui a largué toute amarre narrative émergent des images – de mort, de démesure, d’amour, suivant une dramaturgie onirique et évanescente. Comme si chaque texte renvoyait à d’autres, comprenait tous les autres, dans un jeu de reflets formant un kaléidoscope théâtral. Atelier hétéroclite, machinerie bricolée où des panneaux glissent, laissant surgir des acteurs comme arrachés à des tableaux encore frais, Passim déborde de son propre cadre, esquissant le brouillon de ce que le théâtre pourrait encore être et faire advenir.

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