Claude Régy
Intérieur
de Maurice Maeterlinck
Adaptation de Claude Régy
Texte japonais de Yoshiji Yokoyama
Mise en scène, Claude Régy
Assistant, Alexandre Barry
Scénographie, Sallahdyn Khatir
Lumière, Rémi Godfroy
Costumes, Sallahdyn Khatir, Mai Ooka
Avec Soichiro Yoshiue, Yoji Izumi, Asuka Fuse, Miki Takii, Tsuyoshi Kijima, Haruyo Suzuki, Kaori Ibii, Mana Yumii, Gentaro Shimofusa, Hiroko Matsuda, Yusuke Oba, Hibiki Sekine
Production Shizuoka Performing Arts Center ; Les Ateliers Contemporains // Coproduction tournée européenne Wiener Festwochen ; Kunstenfestivaldesarts ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Maison de la culture du Japon à Paris ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de l’Institut français // Avec le soutien de la Fondation pour l’étude de la langue et de la civilisation japonaises sous l’égide de la Fondation de France // Avec le soutien d’agnès b. // Avec le soutien de Van Cleef & Arpels
Spectacle créé le 15 juin 2013 au World Theatre Festival Shizuoka under Mt. Fuji 2013
En partenariat avec France Inter
Invité pour présenter Ode Maritime au Shizuoka Performing Arts Center, Claude Régy s’est vu proposer de travailler avec un groupe de comédiens japonais. Pour cette collaboration inédite, il a choisi de reprendre Intérieur de Maurice Maeterlinck, pièce qu’il avait déjà mise en scène en 1985. Dans la continuité des territoires en clair-obscur abordés avec Brume de dieu ou La Barque le soir, son théâtre nous convie aux lisières de la conscience, sur une ligne imperceptible où la représentation s’efface. Un seuil au bord du silence où la vie et la mort, la parole et le mutisme, l’effroi et la grâce se reflètent et s’entremêlent jusqu’à brouiller les certitudes rationnelles. Sur ce seuil, un petit groupe d’individus attend – porteurs d’une nouvelle qui, en un instant, peut tout faire basculer. De l’autre côté – à l’intérieur – une famille vaque à ses occupations, inconsciente du drame qui l’environne. La pièce fait vaciller l’équilibre fragile entre chaos du dehors et refuge du dedans. Les doutes, les intuitions des personnages se concentrent en cet instant différé – comme deux extrémités de la conscience qui chercheraient à se toucher. Par un subtil jeu de lumières, Claude Régy inscrit ce silence dans l’espace, le fait infuser dans les mots des comédiens, laissant entrevoir une parole plus essentielle, aux frontières de l’indicible. « On ne sait pas jusqu’où l’âme s’étend autour des hommes », écrit Maeterlinck. Avec Claude Régy, la scène devient le lieu où sonder cette étendue, la parcourir jusqu’à ses confins.