Joris Lacoste

Le vrai spectacle

Archive 2011
T2G Théâtre de Gennevilliers – Centre Dramatique National
9 – 19 novembrenov.

Le vrai spectacle
Texte et mise en scène, Joris Lacoste
Dramaturgie, Rodolphe Congé et Joris Lacoste
Performance, Rodolphe Congé
Musique, Pierre-Yves Macé
Lumière, Caty Olive
Scénographie, Nicolas Couturier
Dispositif sonore, Kerwin Rolland
Assistant mise en scène, Hugo Layan
Production Échelle 1:1
Coproduction Théâtre Garonne (Toulouse) ; Le Vivat, scène conventionnée d’Armentières ; Parc de La Villette (Paris) – résidences d’artistes (2011) ; Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de la DRAC Île de France, ministère de la Culture et de la Communication,
pour l’aide à la production dramatique et avec le soutien en résidence du Théâtre Garonne à Toulouse, du Vivat, scène conventionnée d’Armentières, du Quartz, scène nationale de Brest et de la Fonderie au Mans
En partenariat avec France Culture

« Qui, au théâtre, a pour habitude de sommeiller confortablement sur son siège sera le spectateur privilégié de ma nouvelle pièce… » C’est peu ou prou la manière dont Joris Lacoste présente Le vrai spectacle, ambitieux projet de rêverie collective et tentative de réhabilitation de l’hypnose au théâtre.
Depuis 2009, cet auteur et metteur en scène, ancien co-directeur des Laboratoires d’Aubervilliers, propose d’approcher l’hypnose en tant qu’art : quels procédés de langage favorisent l’endormissement ? Comment activer poétiquement l’imagination ? Dans quelle mesure l’état d’hypnose est-il le lieu d’une expérience esthétique ? Un rêve peut-il être une oeuvre ?
On sait comment, depuis Brecht, l’hypnose est la métaphore-repoussoir d’un théâtre de l’illusion, de la manipulation, de la passivité, de l’envoûtement. La pratique hypnotique moderne, pourtant, loin des clichés d’antan, se conçoit bien davantage comme une création commune, une invitation à ouvrir des possibles et à libérer l’imagination : une divagation inconsciente qui est aussi, paradoxalement, une manière de s’éveiller.
Dans ses premiers projets utilisant l’hypnose, la pièce radiophonique Au musée du sommeil (2009), la performance Restitution (2009), l’exposition Le cabinet d’hypnose (2010), Joris Lacoste a ainsi abordé la séance d’hypnose comme une performance pour un seul spectateur endormi, qui interprète en rêve l’histoire qui lui est racontée. Le vrai spectacle élargit le principe au théâtre et à la salle de spectacle : il s’agit cette fois, en compagnie de l’acteur Rodolphe Congé, de l’éclairagiste Caty Olive, du compositeur Pierre-Yves Macé, de produire un spectacle qui déplace la scène dans le cerveau des spectateurs.
Une expérience quasi hallucinogène du langage, fidèle aux obsessions dramaturgiques de Joris Lacoste : montrer, en live, la fabrique des fictions et la puissance indomptable de l’imaginaire.

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