Silke Huysmans / Hannes Dereere

Pleasant Island

Archive 2020
Théâtre
1/3

Conception, mise en scène et interprétation, Hannes Dereere, Silke Huysmans
Dramaturgie, Dries Douibi
Montage sonore, Lieven Dousselaere
Technique, Anne Meeussen, Piet Depoortere
Production CAMPO
Coproduction Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles) ; SPRING Festival (Utrecht) ; Beursschouwburg (Bruxelles) ; Kunstenwerkplaats Pianofabriek (Saint-Gilles) ; Veem House for Performance (Amsterdam) ; Theaterfestival SPIELART (Munich) ; De Brakke Grond, Flemish Cultural Centre (Amsterdam)
Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris
Remerciements à tous les interlocuteurs de Silke Huysmans et Hannes Dereere
Avec le soutien de la Commission Communautaire Flamande & KAAP (Ostende)
Accueillie en résidence à Beursschouwburg (Bruxelles) ; De Grote Post (Ostende) ; KAAP (Ostende) ; Kunstencentrum BUDA (Courtrai) ; Kunstenwerkplaats Pianofabriek (Saint-Gilles) ; STUK (Leuven) ; De Brakke Grond, Flemish Cultural Centre (Amsterdam) ; Amsterdam Museum Linked Open Data (LOD) ; Veem House for Performance (Amsterdam)
Spectacle créé le 10 mai 2019 au Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles)

« C’est le génie du montage qui fait de « Pleasant Island » un document hallucinant à la forme inédite, entre performance et documentaire. » I/O Gazette

Silke Huysmans et Hannes Dereere élaborent des performances théâtrales et documentaires qui, depuis un territoire géographique, sondent les symptômes économiques et sociaux d’un système globalisé. Partis en 2018 à Nauru, micro-État insulaire d’Océanie, ils interrogent l’interaction entre colonisation, capitalisme, enjeux migratoires et écologiques.

Nauru, autrefois nommée Pleasant Island, est une île isolée de l’Océan Pacifique. Durant son occupation et après son indépendance en 1968, elle tire profit de l’extraction du phosphate par les puissances occidentales alors en pleine croissance. Ses sols, exploités pour fertiliser d’autres terres, sont désormais stériles. L’île, richissime puis ruinée, devenue le centre de détention de l’Australie en échange de subsides, est aujourd’hui menacée par la montée des eaux. « Là-bas, on croirait voir le futur », écrivent Silke Huysmans et Hannes Dereere. À la suite de leur première création (Mining Stories, 2016) et des investigations menées sur la catastrophe minière qui a touché le village brésilien où Silke Huysmans est née et a grandi, le jeune duo basé à Bruxelles s’intéresse à cette parabole paroxystique de la pensée extractiviste. Exceptionnellement autorisés à séjourner sur l’île par un gouvernement qui muselle la presse, ils enregistrent les témoignages des habitants et des migrants avec leur smartphone. De retour, toujours en contact avec leurs amis, ils font de cet outil – paradoxe même de notre modernité – l’élément central de leur dramaturgie. À travers les applications usuelles, vidéos, sons et messages portent les voix de l’île comme les échos d’une utopie en finitude.