Mohamed El Khatib

C’est la vie

Archive 2020
Théâtre
1/3

Une performance documentaire du Collectif Zirlib
Texte et conception, Mohamed El Khatib
Avec Fanny Catel et Daniel Kenigsberg
Réalisation, Frédéric Hocké et Mohamed El Khatib
Régie, NN
Production/Diffusion,
Martine Bellanza
Presse, Nathalie Gasser
Coproduction Théâtre de la Ville-Paris ; Bois de l’Aune (Aix-en-Provence) ; Théâtre Ouvert Centre National des Dramaturgies Contemporaines (Paris) ; CDN Orléans/Loiret/Centre ; Le Liberté – scène nationale de Toulon ; Centre dramatique national de Tours-Théâtre Olympia ; Pôle Arts de la scène de la Friche la Belle de Mai (Marseille) ; Festival d’Automne à Paris
Ce texte, soutenu par le Centre national du livre (CNL), est lauréat de la Commission nationale d’Aide à la création de textes dramatiques-Artcena. C’est la vie est publié par Les Solitaires intempestifs (mars 2017).
Remerciements : Bruno Clavier, Alain Cavalier, l’association à mots découverts et les éditions Vies parallèles (Bruxelles).
Zirlib est conventionnée par Ministère de la Culture et de la Communication - Drac Centre-Val de Loire, portée par la Région Centre-Val de Loire et soutenue par la ville d'Orléans.

Il y a un vide terminologique à l’endroit de ceux qui ont perdu leur enfant, ces « orphelins à l’envers ». C’est la vie marche dans ce désert à la recherche d’un mot, d’un espoir, en invitant deux comédiens à témoigner de cette indicible douleur. Une performance-expérience-limite qui tient sur le fil de la délicatesse.

En tant qu’acteurs, tout semble séparer Daniel Kenigsberg, 61 ans, et Fanny Catel, 37 ans. Mais il y a trois ans, chacun a perdu son enfant, un jeune homme de 25 ans et une fillette de 5 ans. À partir de là, tout les rapproche, en tant que personnes, notamment cette acuité de ceux qui ont vécu un tel séisme qu’ils savent à jamais qu’il y a un avant et un après. Accompagné des deux comédiens, jouant au sens propre le rôle de leur vie, et de ses complices du collectif Zirlib, l’architecte sonore Nicolas Jorio et le plasticien vidéaste Frédéric Hocké, Mohamed El Khatib confectionne un petit guide pratique à l’usage des vivants. Tordant au passage la question de l’acteur – faire semblant pour s’approcher du réel –, il réalise là une pièce ténue, en équilibre entre pudeur et extrême proximité avec le public, qui nous ouvre à ce que recouvre le mot hébreu Shakoul, « l’ourse à qui l’on a pris ses petits ».
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Ce spectacle bénéficie de l’accompagnement à la reprise du Festival d’Automne à Paris.