Simon McBurney Complicité

La Pitié dangereuse

de Stefan Zweig

Archive 2017
Théâtre
1/2

Mise en scène, Simon McBurney
Avec Marie Burchard, Robert Beyer, Johannes Flaschberger, Christoph Gawenda, Moritz Gottwald, Laurenz Laufenberg, Eva Meckbach
Assistant mise en scène, James Yeatman
Adaptation, Simon McBurney, James Yeatman, Maja Zade et l’ensemble
Scénographie, Anna Fleische
Costumes, Holly Waddington
Lumières, Paul Anderson
Son, Pete Malkin
Assistant son, Benjamin Grant
Vidéos, Wild Duke
Dramaturgie, Maja Zade

Coproduction Complicité ; Schaubühne Berlin // Coréalisation Les Gémeaux, scène nationale de Sceaux ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de l’Adami // En partenariat avec France Inter // Spectacle créé le 22 décembre 2015 à la Schaubühne Berlin

Le metteur en scène Simon McBurney rencontre les comédiens de la prestigieuse Schaubühne de Berlin autour de l’unique roman de Stefan Zweig : une plongée vertigineuse et tragique, à la fois intemporelle et impitoyablement contemporaine, dans les méandres et les mirages de la compassion.
C’est, d’abord, une rencontre au sommet : celle du metteur en scène britannique Simon McBurney et de la troupe de comédiens de la Schaubühne de Berlin, l’un et l’autre compagnons de longue date du Festival d’Automne à Paris. C’est ensuite, pour Simon McBurney, artisan d’un théâtre de l’image et du mouvement, une manière d’explorer plus profondément une question qui le taraude : celle de la compassion. Déjà présente en filigrane dans l’adaptation qu’il a faite, avec sa compagnie Complicité, du Maître et Marguerite de Boulgakov, celle-ci est en effet au cœur de La Pitié dangereuse, unique roman achevé par Stefan Zweig, publié en 1939. Cette pitié dangereuse, cette « impatience du cœur » (titre original du roman), c’est celle qu’éprouve, à la veille de la Première Guerre mondiale, le lieutenant Anton Hofmiller pour la belle Édith de Kekesfalva, jeune paralytique fille d’un riche propriétaire terrien, follement amoureuse de lui ; deux êtres, deux mondes, une confusion de sentiments... Narrée sur un mode rétrospectif et polyphonique, l’histoire de cette relation bancale, faussée et forcément tragique acquiert une dimension collective et une résonance sinistrement contemporaine : comment la compassion peut-elle être l’autre visage de la lâcheté et de l’égoïsme ? Comment, bien qu’elle pense avoir conscience du pire, une génération peut-elle courir au cataclysme ?


Public sourd et malentendant : ce spectacle est surtitré en français