Rachid Ouramdane

TORDRE

Archive 2016
Danse

Conception et chorégraphie, Rachid Ouramdane
Avec Annie Hanauer et Lora Juodkaite
Lumière, Stéphane Graillot
Décors, Sylvain Giraudeau
Production déléguée Centre chorégraphique national de Grenoble – codirection Yoann Bourgeois et Rachid Ouramdane // Coproduction L’A./Rachid Ouramdane ; Bonlieu Scène nationale d’Annecy ; La Bâtie-Festival de Genève dans le cadre du projet PACT bénéficiaire du FEDER avec le programme INTERREG IV A France-Suisse // Coréalisation Théâtre de la Cité internationale (Paris) ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien du Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et Bretagne // Spectacle créé avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication/DRAC Île-de-France dans le cadre de l’aide à la compagnie conventionnée et de la Région Île-de-France au titre de la permanence artistique // Le Centre chorégraphique national de Grenoble est financé par la Drac Rhône-Alpes/ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Grenoble, le Département de l’Isère, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et soutenu par l’Institut français pour les tournées internationales.
Spectacle créé le 5 novembre 2014 à Bonlieu Scène nationale d’Annecy

Le titre de la dernière pièce de Rachid Ouramdane – codirecteur du Centre chorégraphique national de Grenoble –, transporte, dans la brièveté de son infinitif, une part de l’épure qui guide ce projet : une scène blanche, des ombres portées, et deux danseuses, Lora Juodkaite et Annie Hanauer, qui vont opérer une torsion aussi bien physique que perceptive de leur image – dévier simultanément le cours du mouvement et du regard porté sur lui. Pour concevoir ces soli juxtaposés, Rachid Ouramdane s’est éloigné du souffle documentaire qui balaie ses dernières œuvres pour s’attacher à la singularité du geste porté par ces deux interprètes – qui l’ont accompagné, notamment dans les pièces Des témoins ordinaires, Sfumato et POLICES ! ; ensemble ils ont mené un travail puisant à la source du mouvement, pour extraire un concentré de physicalité révélant les contours subjectifs de ces deux femmes : qu’est-ce qui les meut, quelles forces les animent ? De l’image spectaculaire du corps en représentation, TORDRE nous fait basculer vers une autre mesure, plus intime : une sorte d’infra-danse, de pulsation intérieure où se laisse entrevoir tout un rapport au monde. Depuis l’enfance, Lora Juodkaite a développé une pratique personnelle de giration, comme une spirale qui l’apaise et l’isole du reste du monde : infatigable, elle tourne, ciselant d’entêtantes variations qui font vaciller les centres de gravité. Chez Annie Hanauer, c’est le rapport à une prothèse de bras qui redéfinit la logique interne de sa danse – prolongement ou balancier qui intensifie sa présence dans l’espace. Puissants et fragiles, leurs corps portent témoignage de ce qu’ils traversent et de ce qui les traverse : deux logiques sur le fil, qui se côtoient, se bousculent, cherchant à s’arrimer au dehors...

 

Rencontre avec l’équipe artistique
Lundi 7 novembre à l’issue de la représentation